Le polisario et sa marraine l’Algérie avaient remué ciel et terre pour obtenir du Conseil de sécurité une « condamnation » du processus d’ouverture de représentations consulaires africaines à Laâyoune et Dakhla, ils n’ont rien eu. Réunis hier jeudi 9 avril, les Quinze membres de l’instance décisionnelle de l’ONU ont simplement ignoré les cris d’orfraie algéro-séparatistes, considérant à juste titre que le processus d’ouverture des consulats au Sahara marocain ne constitue nullement « une violation du droit international », comme s’est échiné à le faire croire le régime algérien via moult communiqués de « protestation » poussant l’indélicatesse jusqu’à rappeler dernièrement son ambassadeur en Côte d’Ivoire.
Douché par l’indifférence du Conseil de sécurité, dont la présidence tournante est assurée par la république dominicaine, le polisario s’est fendu, à l’issue de la réunion des Quinze, d’un communiqué où il a exprimé son « profond regret » quant à « l’inaction » des ces derniers face à ce qu’il a qualifié de « provocations » de la part du Maroc, tout en menaçant de se retirer du processus de dialogue initié en décembre 2018 à Genève par l’ex-Envoyé personnel du SG de l’ONU, Horst Köhler, pour trouver une solution politique réaliste au conflit régional créé autour du Sahara occidental… marocain.
Remarquons que ce n’est pas la première fois que le front à la solde du régime militaire algérien menace de se retirer du processus de Genève. Une parade destinée simplement à cacher son échec, -qui est celui de son parrain algérien-, à s’inscrire dans la dynamique positive enclenchée par l’ONU en vue de ménager une issue politique, sur la base du compromis et du pragmatisme, au conflit inventé de toutes pièces par le régime algérien dans le cadre de sa rivalité légendaire avec son voisin de l’ouest.
Principale partie au conflit, l’Algérie avait été invitée à participer à ce titre aux pourparlers de Genève, mis à l’arrêt le 22 mai 2019, suite à la démission de Horst Köhler pour « des raisons de santé ». Du coup, elle est de facto concernée par le nouvel appel lancé, hier jeudi 9 avril, par le Conseil de sécurité, pour la reprise du processus de Genève, « seule alternative » au statu quo actuel, selon les termes de l’instance décisive de l’ONU.
L’agitation algéro-séparatiste autour des consulats africains ouverts au Sahara marocain relève simplement de la surenchère, bancale et de surcroît inutile, puisqu’elle s’inscrit dans le cadre des relations bilatérales du Maroc avec les pays africains frères.
Il est important de constater que, sur les 193 pays membres de l’ONU, seule Alger a réagi à l’ouverture des représentations consulaires africaines au Sahara marocain. Ce qui démontre clairement son implication dans la création et le maintien de ce conflit plus que quarantenaire.