Vidéo. Les propos de Nelson Mandela qui dénoncent l’ingratitude et la trahison des dirigeants sud-africains et des généraux algériens envers le Maroc

En mai 1995, Nelson Mandela fêtait le premier anniversaire de son élection en tant que président de l’Afrique du Sud. Un grand meeting a été organisé à cette occasion dans la capitale Pretoria.

Prenant la parole devant une foule nombreuse, Mandela a raconté une histoire qu’il a vécue avant qu’il ne soit arrêté par le régime de l’apartheid pour passer 27 ans de sa vie dans la prison: « Un homme a parcouru des milliers de kilomètres pour participer avec nous à cette fête. En 1962, il était membre du gouvernement dans son pays en tant que ministre des affaires africaines. Je lui ai dit que je voudrais voir Sa Majesté le Roi (feu Hassan II) et il m’a répondu pourquoi. Je lui ai dit que nous avons formé une armée, que nos soldats doivent être entraînés et que nous avons besoin d’argent et d’armes. Il m’a dit qu’il comprend ma mission car il a vécu la même situation que nous sous le colonialisme. Il m’a alors dit: rassemble tes hommes à Dar Essalam (ancienne capitale de la Tanzanie) je vais envoyer un avion pour les ramener dans mon pays afin qu’ils reçoivent un entraînement militaire. Il m’a alors demandé de quels types d’armes avons-nous besoin et où il fallait les livrer. Je lui ai donné les détails des armes et je lui ai demandé de les envoyer à Dar Es-Salaam. Il m’a demandé de quelle somme d’argent avez-vous besoin ? Je lui ai dit que nous avons besoin de 5000 livres sterling. Il me les a donnés et m’a dit qu’il n’avait pas besoin de reçu et m’a conseillé d’aller déposer cet argent dans une banque en Angleterre. Gloire à un vieil ami et compagnon de lutte pour la liberté, le docteur Abdelkrim El Khatib du royaume du Maroc que je vous prie d’acclamer une deuxième fois ».

 

 

Le docteur El Khatib dira que les ministres algériens qui étaient présents à cette cérémonie n’ont pas digéré la vérité de Mandela et ont quitté les lieux pour rentrer chez eux.

Un témoignage pour l’éternité que les dirigeants sud-africains tout comme les généraux d’Alger auront du mal à réentendre car il dénonce leur ingratitude et leur trahison envers le Maroc qui, de surcroit, sortait de la bouche d’un symbole fort de la lutte contre le racisme et le colonialisme.