L’envoyé spécial d’Alger à Tindouf, Amar Belani, avoue malgré lui que la junte militaire et les milices polisariennes ont perdu la guerre de la zone tampon

La dernière sortie médiatique de l’envoyé spécial d’Alger à Tindouf, Amar Belani, démontre que la junte militaire et ses milices armées sont aux abois après avoir tant misé sur l’annonce de la reprise d’une guerre… de communiqués. Depuis l’opération chirurgicale des FAR à El Guergarate, les polisariens ont tout fait pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les tirs de leurs cartouches vides mais personne n’a cru à leur manège.

Ni l’ONU, ni l’UA, ni les autres organisations internationales ne se sont souciés de la « guerre » à huis clos déclarée par le polisario et amplifiée par le porte-parole de l’Algérie et des milices, le sieur Amar Belani.

Le pseudo envoyé spécial qui a longtemps haussé le ton affiche aujourd’hui un profil bas et s’emmêle les pinceaux en déclarant que: « Les autorités marocaines violent quotidiennement les accords militaires signés par les deux parties au conflit, et endossés par le Conseil de sécurité. Elles conduisent des actes de guerre à l’est du mur de sable et commettent des assassinats extrajudiciaires ciblés, visant des civils, par l’utilisation de systèmes d’armes sophistiqués en dehors de leurs frontières internationalement reconnues« .

De prime abord, Belani reconnaît  la suprématie des FAR face aux manœuvres militaires algéro-polisariennes dans la zone tampon. Secundo, Belani oublie que c’est le polisario qui avait clamé, haut et fort, qu’il rompait les accords de cessez-le feu de 1991 après leur déconvenue à El Guergarate.

Une victoire retentissante des FAR qui ont effectué cette opération éclair sans la moindre effusion du sang. Du coup, nos vaillants soldats ont sabordé tous les plans de la junte militaire et des polisariens qui n’ont jamais pu digérer cette débandade. D’autant plus que depuis cette date, les miliciens ne peuvent même plus se mouvoir dans la zone tampon de peur d’être neutralisés par les frappes chirurgicales des drones marocains.

La guerre des communiqués étant définitivement perdue, Belani se rabat sur un autre front pour évoquer, sans rougir, les droits humains qui sont bafoués en Algérie et dans les camps de Tindouf. Il ressasse, encore une fois, la copie de l’élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’homme dans le sahara marocain.

Curieusement à chaque fois que les polisariens et leurs maîtres algériens évoquent le sujet des droits de l’homme, ils ne citent que deux femmes: Aminatou Haidar et Sultana Khaya. Deux partisanes du polisario qui déclarent vertement leur haine au Maroc alors qu’elles vivent dans le sahara marocain, voyagent librement et se rendent même dans les camps militaires de Tindouf pour brandir des Kalachnikovs.

Il n’y a pas un pays au monde dont les dirigeants permettent à leurs concitoyens de s’afficher publiquement et de soutenir des miliciens armés qui leur font la guerre. Belani s’accroche à n’importe quelle bouée de sauvetage même si elle est dégonflée pour consoler ses maîtres qui ne cessent de perdre sur tous les fronts.

Évoquant les parties concernées du conflit, Belani revient sur les derniers propos du secrétaire général de l’ONU sur les soi-disant « deux parties » en oubliant de citer les autres paragraphes où Guterres parle de plusieurs parties.

Mais comme Belani et ses chefs galonnés qui ne voient qu’à travers les œillets de leurs portes, zappent les termes de la résolution n° 2602 du Conseil de sécurité sur les parties concernées qui devraient participer au processus des tables sondes.

D’ailleurs la dernière visite de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, dans la région avait pour seul but de préparer ces pourparlers entre les quatre parties.

Pour se consoler davantage, Belani s’est réjoui d’une déclaration, somme toute banale, du porte-parole d’Antonio Guterres sur la présence d’un enfant-soldat lors de la visite de de Mistura dans les camps de Tindouf: « M. de Mistura n’a certainement vu aucun enfant soldat comme cela a été rapporté par certains ».  

L’envoyé spécial d’Alger à Tindouf a toutefois oublié de citer le début de la phrase de Dujarric qui résume tout: « en réponse aux questions sur ce que l’Envoyé spécial a vu durant sa visite à Tindouf, le porte-parole a indiqué qu’une foule importante était présente lors de la visite du camp par l’Envoyé spécial qui n’a pas tout vu durant sa visite à Tindouf ».

C’est normal que M. De Mistura ne puisse pas tout voir mais le monde entier a, depuis longtemps, vu des vidéos et des photos montrant des enfants embrigadés et enrôlés dans les milices armées.

D’ailleurs plusieurs ONG ont dénoncé, tout récemment, l’utilisation des enfants-soldats comme « Teach the children international », L’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL) ainsi que des eurodéputés et l’ONU via la session des droits de l’homme de Genève.