« Marocains d’Algérie, Rafle au couchant », nouvel ouvrage de l’écrivain Mansour Kedidir

« Marocains d’Algérie : Rafle au couchant » est le titre du nouveau roman de l’écrivain algérien Mansour Kedidir, paru aux éditions « La Croisée des chemins ».

Ce roman de 344 pages (format moyen), ventilé en X chapitres, revient sur l’affaire tragique et douloureuse de la déportation et de l’expulsion de milliers de familles marocaines d’Algérie, sous « le fallacieux motif d’être simplement des Marocains ».

Ayant pour couverture la photo d’un camp de familles réfugiées marocaines expulsées d’Algérie, prise en 1976 à Nador, le roman dépeint en détail le drame de cette déportation et sa résonance dans l’esprit des victimes. Des nuits de cauchemars enfermés dans des halo de remembrance, passant de la douceur d’un foyer à la frayeur d’une déportation passée dans des tentes et des bruissements nocturnes.

Mansour Kedidir entame son livre par la lettre retranscrite, adressée par le front de libération nationale algérien aux « Frères marocains! », qui rapporte que « Si le peuple marocain a arraché son indépendance, la guerre de libération se poursuit encore plus dure en Algérie ». « En ce jour anniversaire du déclenchement de notre révolution, nous sommes assurés que vous exprimerez plus fortement que jamais votre solidarité avec vos frères algériens », est-il écrit dans cette lettre qui se conclue par des « Vive le Maroc-Vive l’Algérie-Vive le Maghreb Arabe Uni ».

Dans la couverture du livre, l’auteur se questionne sur l’aveuglement du gouvernement algérien quant à cette déportation. « Comment pouvait-il admettre qu’un homme de cette stature (Boumediene), qui avait accompli de hauts faits d’armes à partir de la base d’Oujda, s’était engagé à côté de ses frères marocains pour la libération du Maghreb. Qui pouvait croire qu’un homme qui haranguait des foules, distribuait des terres aux petits fellahs, nationalisait des exploitations pétrolières et minières appartenant aux compagnies multinationales et défendant dans les tribunes tiers-mondistes les droits des peuples opprimés ait pu mettre les pieds dans une boue putride ».

Le roman se focalise sur l’histoire tragique d’Adel et de son père Allal, ce dernier connu pour avoir participé à la guerre de libération d’Algérie, qui furent pris d’effroi par cette expulsion orchestrée par les autorités algériennes, arbitrairement et sans sommation, vers le Maroc.

Mansour Kedidir est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « La colère de la steppe » (éditions Pensée; 1987), « Bénie soit la mort de l’enfant naturel’ (ENAG, 1999) et « La nuit la plus longue » (éditions Apic, 2015).