Comme nous l’avions annoncé en exclusivité le 4 janvier dernier, l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a entamé jeudi matin à Rabat sa première tournée régionale pour tenter de remettre sur les rails le processus de dialogue politique destiné à solder le conflit régional autour du Sahara.
Le nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara a tenu aujourd’hui sa première réunion de travail avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, en présence de l’ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale.
Le diplomate italo-suédois, Staffan De Mistura, a été nommé le 10 octobre 2021 au poste d’émissaire des Nations unies pour le Sahara, resté vacant depuis le départ, le 22 mars 2019, de son prédécesseur, Horst Köhler.
Le 31 octobre 2021, M. de Mistura a reçu carte blanche du Conseil de sécurité pour relancer les pourparlers sous le même format de tables rondes, initié par M. Köhler fin 2018 à Genève, en présence de l’Algérie en tant que partie prenante au conflit.
La résolution 2602, adoptée fin octobre à la majorité écrasante des Quinze, a cité expressément et à plusieurs reprises l’Algérie en tant que partie au conflit, en l’appelant à participer aux très attendus pourparlers quadripartites dont la date et le lieu restent à déterminer.
Le Conseil de sécurité sait pertinemment que le « polisario » n’est qu’un faux nez du régime militaire algérien, qui mène une guerre par procuration contre le Maroc depuis maintenant 47 ans. Il n’a pas tardé d’ailleurs à s’opposer à l’appel du Conseil pour participer aux prochains pourparlers, sous prétexte qu’il n’est pas partie prenante au conflit.
Autant dire que la tâche du nouvel émissaire onusien ne sera pas de tout repos. D’autant moins qu’Alger avait rompu unilatéralement ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août dernier.