L’USFP a réagi, via son journal Al Ittihadi Al Ichtiraki, à l’article du « The Guardian » qui a affirmé que Mehdi Ben Barka était « un agent rémunéré des services secrets tchécoslovaques (StB) ». Le quotidien arabophone indique que le média anglais n’a rien apporté de nouveau à ce qui a été déjà publié en 2007 par le magazine français l’Express.
La publication a souligné que la juridiction qui statuait sur le dossier de la disparition de Ben Barka n’a pas été convaincue par ces allégations après avoir épluché 1500 documents dans les archives du StB: « L’instance judiciaire française n’a trouvé aucun document portant les traces du martyr tels des enregistrements audio, manuscrit écrit de sa propre main, signature …etc ».
Du coup, ajoute le journal, cette juridiction a estimé que ces allégations ne sont pas sérieuses, ni fiables. Et de préciser que depuis cette date, aucun responsable des services de renseignement tchécoslovaques n’a confirmé ces accusations. D’autant que depuis l’effondrement du bloc de l’Est les agents secrets de ces pays ne sont pas tenus par le devoir de réserve.
Encore faut-il préciser, ajoute le quotidien, que l’article du « The Guardian » n’a pas qualifié Ben Barka d’espion en le traitant d’agent de liaison qui, dans le lexique de l’époque, désigne une personnalité avec laquelle on échange des opinions.
Sauf que les mauvaises langues ont sauté sur l’occasion pour répéter ce que disait le « bourreau » Mohammed Oufkir sur le « martyr » Mehdi Ben Barka, conclut le quotidien Al Ittihad Al Ichtiraki