L’approche mise en œuvre et à temps par le Maroc pour lutter contre le coronavirus est on ne peut plus pertinente. Une approche irréprochable. D’ailleurs, des observateurs internationaux, des médias occidentaux et arabes et des débats sur des plateaux de télévision européens sur cette situation de crise pandémique l’ont souligné. Cette approche, qui dénote la clairvoyance du roi, a été suivie d’une manière progressive pour que la population ne panique pas, en appliquant des mesures successives de nature à freiner la propagation du coronavirus et le combattre.
Ainsi, le processus a commencé par l’interdiction des rassemblements et événements réunissant plusieurs personnes, le contrôle sanitaire des entrées aux ports et aux aéroports du royaume avant de procéder le vendredi 13 mars à la fermeture des canaux de liaisons aériennes et maritimes avec l’étranger. Quarante-huit heures plus tard, lundi 16 mars, les crèches, les écoles, les collèges et les universités ont été fermés pour éviter toute propagation de coronavirus. Le soir de la même journée, vers 18 heures, il a été procédé à la fermeture des cafés, des restaurants et des mosquées. Cette batterie de mesures préventives a été accompagnée par des campagnes de sensibilisation par l’ensemble des institutions, des partis politiques, des différentes composantes de la société civile et des médias afin d’inciter les citoyennes et les citoyennes à se protéger, à suivre et à appliquer les consignes des autorités locales.
La situation est suivie de très près par le roi Mohammed VI. Le mardi 17 mars, le souverain a présidé une séance de travail consacrée au suivi de la gestion de la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus, à laquelle ont pris part notamment le Général de corps d’armée, Abdelfattah El Ouarak, inspecteur général des FAR ; le Général de corps d’armée Mohamed Haramou, commandant la Gendarmerie royale et le directeur général de la Sûreté nationale, directeur général de la surveillance du territoire national, Abdellatif Hammouchi. Le vendredi 20 mars, le confinement général a été décrété dans le cadre de la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire et de la restriction de la circulation qui ont été décidés comme seul moyen inévitable pour maitriser la situation.
A ce propos, toutes les mesures préventives d’hygiène, de santé et de sécurité ont été mises en œuvre dans le pays. Ces mesures ont été doublées du déclenchement du Plan de continuité d’activité (PCA) pour assurer l’approvisionnement du marché national. Et l’adhésion de l’ensemble de la population s’est faite remarquable, aidant les autorités gouvernementales, régionales et locales et les services de santé à s’acquitter convenablement de leurs tâches.
Le pays est en pleine guerre contre cette crise pandémique. Dans ce sillage, le Roi, Chef suprême et Che d’état-major général des Forces armées royales (FAR) a donné «ses hautes instructions au Général de corps d’Armée, inspecteur général des FAR Abdelfettah Louarrak, au Général de corps d’armée, commandant la gendarmerie royale, Mohamed Haramou, et à l’Inspecteur du service de santé militaire des FAR, le Général de brigade Mohamed Elabbar, afin que la médecine militaire prenne part conjointement avec son homologue civile à la délicate mission de lutte contre la pandémie de Covid19».
Après ce stade, il a été décidé, le samedi 21 mars, de suspendre le trafic ferroviaire entre les villes et le transport par autocars. Mais sans provoquer l’arrêt de l’activité économique et les commerces des produits de première nécessité, les pharmacies, les secteurs bancaire et financier, les stations d’approvisionnement en hydrocarbures, les cliniques et cabinets médicaux, les agences des sociétés de télécommunications, les professions libérales indispensables et les locaux de vente des produits d’hygiène.
Et pour gérer cette conjoncture de crise pandémique, le roi a créé le Fonds spécial, doté de dix milliards de dirhams, dédié à la gestion de la pandémie du Coronavirus. Et avec l’élan de solidarité national, le Fonds, qui vise à renforcer les efforts déployés par le royaume pour faire face à cette épidémie, a reçu jusqu’à présent plus de 25 milliards de dirhams. Les contributions se poursuivent toujours. À contexte exceptionnel, approche exceptionnelle, fonds exceptionnel et toujours élan de solidarité nationale exemplaire. C’est ainsi que le Maroc a toujours fait face aux situations de crise.