Amar Saâdani, ex-patron du FLN (août 2013-octobre 2016), coule une retraite paisible à Rabat, où il bénéficie depuis avril dernier du statut de réfugié politique, dévoile ce mardi « Jeune Afrique ».
« Selon nos informations, Amar Saadani, 71 ans, vit sous haute protection des services de sécurité marocains. Depuis son arrivée dans le pays, il fuit les médias et refuse de s’exprimer publiquement sur sa situation personnelle et encore moins sur l’actualité politique en Algérie », révèle le magazine panafricain.
À Rabat, M. Saadani, également ancien président de l’Assemblée populaire nationale (entre 2004 et 2007), « est libre de ses mouvements et mise donc sur la discrétion en évitant d’attirer l’attention sur lui », ajoute la même source.
Sahara marocain: la position audacieuse de M. Saâdani
En octobre 2019, Saadani rompt brutalement avec un consensus national en Algérie sur la question du Sahara occidental en défendant la souveraineté du Maroc sur ce territoire. « En vérité, d’un point de vue historique, le Sahara est marocain et rien d’autre. Il a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin [1878]. Aussi, l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse », avait-il déclaré au site « Tout sur l’Algérie ».
Saadani ajoutait que « l’argent versé au Polisario, avec lequel ses membres se baladent depuis cinquante ans dans les hôtels de luxe », aurait plutôt dû servir à développer les régions défavorisées en Algérie.
