Un très curieux changement a été enregistré dans le discours adopté par la junte militaire envers le Maroc. Un discours victimaire qui rompt nettement avec le discours va-t-en-guerre seriné dernièrement sur fond d’accusations graves mais sans preuves ni fondement par les oligarques algériens. Incendies en Kabylie, soutien prétendu aux mouvements opposés (MAK et Rachad)… suivis de la rupture par Alger de ses relations diplomatiques avec Rabat, la fermeture de l’espace aérien aux avions marocains civils et militaires, l’annulation du contrat du gazoduc Maghreb-Europe… Puis, l’invention de toutes pièces d’un prétendu « bombardement » de camionneurs algériens au niveau de la localité de Bir Lahlou…
Autant en emporte le vent!
Le Maroc a su déjouer avec un calme olympien ce stratagème délibérément belliqueux en précisant, via une déclaration à l’agence France presse, « ne pas vouloir de guerre avec l’Algérie », prenant ainsi à témoin la communauté internationale de sa volonté de préserver la paix et la stabilité régionales. Le Maroc n’est d’ailleurs pas dupe de la finalité de l’escalade savamment orchestrée par la junte qui veut à tout prix détourner les regards de sa crise interne multiforme (politique, financière, sociale, etc).
Face à la sagesse et à la lucidité du Maroc, le régime algérien a changé de « stratégie » en passant du stade de l’agressivité à celui de la victimisation, de la violence verbale au lexique lacrymal. La junte veut exploiter la récente visite du ministre israélien de la défense pour tenter d’écorner l’image du royaume et mettre en question sa solidarité pro-palestinienne voire inter-arabe. Elle veut instrumentaliser cette visite en la présentant comme étant dirigée par un pays arabe (le Maroc) contre un autre pays arabe (l’Algérie).
Les observateurs ont constaté ce changement de tonalité dans le récent entretien du président Tebboune avec des « représentants » de la presse algérienne, puisant dans un lexique faussement victimaire, et usant d’épithètes telles « infamant » et « honteux » pour qualifier le rapprochement maroco-israélien présenté comme une « menace » pour l’Algérie et… la Palestine!!
Même tonalité relevée dans les dernières sorties publiques du MAE algérien, Ramtane Lamamra, devenu curieusement « plus palestinien que les palestiniens »!
Il faut être vraiment animé de mauvaise foi pour renier le soutien, substantiel et agissant, apporté par le royaume au peuple palestinien frère. Mais passons, car il ne faut pas présenter des arguments de bonne foi à des gens de mauvaise foi, pour reprendre une expression de feu S.M Hassan II.
Il semblerait que la junte veuille aujourd’hui agiter la fibre ethno-religieuse pour tenter de rameuter le monde arabe et islamique contre le Maroc. Charité ordonnée commence par soi-même.
La junte oublie à l’insu de son gré qu’elle est la première à piétiner la sacro-sainte « unité » arabe et musulmane en hébergeant, finançant et armant un mouvement séparatiste, envers et contre le Maroc, au mépris de la communauté d’histoire et d’avenir entre deux peuples que tout unit (langue, culture, religion, etc). Pire encore, elle pactise avec d’autres pays hostiles, l’Espagne notamment, pour tenter de contrer la souveraineté du Maroc sur son Sahara, mais aussi sa souveraineté sur les présides occupés dans le nord du royaume.
Les contradictions de la junte militaire sont légion…
Après avoir coupé tous les ponts avec le Maroc, cette junte ne veut toujours pas se faire une raison et cesser de s’ingérer dans les affaires du Maroc.