La radio publique française RFI (Radio France internationale) a publié, la semaine dernière, sur son site une série de reportages sur les camps de Tindouf et les territoires dits « libérés » de la fantomatique « rasd ». Le journaliste François Mazel a visité les camps de Tindouf, interviewé certains habitants (certainement triés sur le volet) et accompagné les milices armées pour couvrir leur soi-disant « guerre » contre le Maroc.
Les articles publiés restent dans l’ensemble objectifs même si parfois le journaliste se laisse entraîner par les allégations de ses interviewés et reprend, à la lettre, le lexique des séparatistes et de leur parrain, la junte algérienne.
Ceci étant, ce reportage est très édifiant dans la mesure où il donne une image instantanée de la misère dans laquelle vivent les séquestrés de Tindouf et révèle que la reprise de la « guerre » contre le Maroc n’est qu’une farce pour tenter de remobiliser des réfugiés désespérés.
La vérité sur le terrain est tout autre. Parole du journaliste de RFI: « Les combattants tirent à la mitrailleuse lourde, lancent quelques roquettes Grad installées à l’arrière de pick-up… Parfois, comme sous nos yeux, la défense marocaine réplique. D’autres fois, elle ne s’en donne pas la peine. Le temps d’identifier l’origine de ces tirs, et les combattants sahraouis sont déjà remontés à bord, sillonnant le reg, ce désert rocailleux, sur leurs véhicules. C’est la définition même du conflit asymétrique et de basse intensité ».
Autrement dit, les soi-disant combattants procèdent à quelques tirs anarchiques et prennent la fuite pour éviter d’être neutralisés par les frappes ciblées des FAR. Une stratégie (un gros mot) rapporte le journaliste qui leur permet « d’agacer les Marocains qui leur nient même la qualité de belligérants ».
C’est dire que la « guerre » que les polisariens et leurs maitres galonnés algériens clament à cor et cri dans leurs médias n’existe que dans leur imaginaire. Autant dire que le reportage de RFI les a désavoués en constatant de visu sur le terrain que les milices font de l’exhibition avec un pick-up vétuste et quelques roquettes rouillées qui ne font même pas réagir les FAR.
Dans les camps de Tindouf, la situation est catastrophique et la misère est criante avec des habitants qui ne survivent que par l’aide humanitaire internationale qui est, de surcroît, souvent détournée par les dirigeants polisariens.
Le diagnostic est alarmant: « L’anémie et la malnutrition touchent une large part de la population des camps. Au total, 92% d’entre elle est en état de vulnérabilité alimentaire selon le Programme alimentaire mondial », rapporte la radio RFI.
C’est dire que les généraux algériens préfèrent gaspiller des milliards de dollars pour armer et soutenir le polisario dans le forums internationaux au lieu de secourir des réfugiés qui souffrent de la misère et des maladies chroniques sur son propre territoire.
En matière de liberté et des droits de l’homme le journaliste reconnait sur le bout des lèvres que ses déplacements étaient contrôlés: « Il nous est difficile de nous déplacer sans un traducteur affilié au front Polisario… ». Il n’a donc pas pu rencontrer les opposants qui ont été torturés ou qui sont toujours en prison lors des multiples soulèvements qui se sont déroulés dans les camps de Tindouf.
Notre confrère a été, pour le moins, très complaisant envers ses hôtes quand il écrit que « Le mouvement sahraoui n’est pas connu pour réprimer les voix dissidentes ». Il n’a certainement pas eu vent des plaintes déposées auprès des juridictions internationales par plusieurs opposants qui ont été victimes de torture par les dirigeants du polisario et en premier lieu par leur chef présumé, Brahim Ghali.
Par contre, il a donné la parole à des interlocuteurs qui ont versé dans les allégations tendancieuses comme un certain Abdeslam qui a déclaré que les autorités marocaines ont « créé un climat de terreur, en plus des détentions arbitraires qui continuent, la pression économique en expulsant du travail bon nombre de militants en les envoyant à l’intérieur même du Maroc… ».
Il oublie que l’opposante Aminatou Haider qui vit à Laâyoune et se déplace librement dans les camps de Tindouf et ailleurs a créé une association séparatiste à l’intérieur même des provinces marocaines sans qu’elle ne soit, pour autant, inquiétée. il oublie aussi que son alter ego Sultana Khaya qui vit à Boujdour et qui se proclame militante des droits de l’homme ne se gêne pas à porter un treillis militaire et à brandir un kalachnikov dans les camps des milices armées.
Mais à part les dérapages de ses interlocuteurs le journaliste de RFI a réussi à rapporter une vérité absolue qui montre que les dirigeants du Polisario sont aux abois et que les sahraouis des camps sont desesperés .
Cette population qui ne croit plus aux slogans des polisarines constate que l’administration BIden n’est pas revenue sur la décision de Trump de reconnaitre la marocanité du Sahara, que l’action de Guergarate a été un échec cuisant, que le conseil de sécurité priorise le plan d’autonomie et que la guerre contre le Maroc n’est qu’une farce pour continuer à entretenir la chimère d’un État sahraoui.