Relations maroco-italiennes: Quand les médias algériens jouent avec les mots pour soulager les maux de leurs maîtres galonnés

L’entretien téléphonique qu’a eu le ministre des Affaires étrangères Nacer Bourita avec son homologue italien Luigui Di Maio n’est aucunement fortuit, ni symbolique. Il répond du tac au tac, avec beaucoup de tact, aux jubilations algériennes sur les prétendus propos sur le sahara marocain que la presse a attribués au président italien, Sergio Mattarella, alors en visite à Alger.

Le communiqué conjoint des chefs de la diplomatie marocaine et Italienne, est plus qu’un démenti, c’est une humiliation pour la junte militaire et les médias algériens.

C’est un coup de massue que leur a assené le ministre italien dans ce communiqué on ne peut plus explicite : « M. Di Maio a évoqué la position de l’Italie sur la question du Sahara occidental, telle qu’exprimée dans la Déclaration sur le partenariat stratégique multidimensionnel, signée le 1er novembre 2019 à Rabat, en réaffirmant le plein soutien italien aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour poursuivre le processus politique, en conformité avec les résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies, notamment la résolution 2602 du 29 octobre 2021 ».

Vous avez bien lu la résolution 2602 du 29 octobre 2021 que l’Algérie et son pantin le polisario avaient rejetée en s’en prenant à l’ONU et au conseil de sécurité. Autant dire qu’il n’y a pas de « convergences de vue entre l’Algérie et l’Italie sur tous les sujets régionaux et internationaux » et notamment sur le sahara marocain comme l’ont calmé, à hue et à dia, les mégaphones des caporaux en chef.

Ces derniers, très isolés au sein de la communauté international, ont voulu faire de cette visite présidentielle un évènement diplomatique de portée internationale . Ils oublient cependant que dans la constitution italienne le président a un rôle essentiellement honorifique et que ses pouvoirs sont limités.

Il ne peut prendre aucune décision sans se référer au gouvernement : « Aucun acte du président de la république n’est valable s’il n’est pas contresigné par les ministres qui l’ont proposé et qui en assument la responsabilité ». Autant dire que dans ce cas précis la parole du chef de la diplomatie italienne prime surtout qu’elle est actée par un communiqué conjoint avec son homologue marocain.

Il faut donc prendre avec des pincettes les propos attribués au président italien par la journal El Moujahid sur le dossier du Sahara. Sergio Mattarella aurait affirmé qu’il approuve « une solution équitable et durable de la question, qui tienne dûment compte des droits du peuple sahraoui ».

Encore faut-il préciser que la question posée par le journaliste d’EL Moujahid est plutôt une incitation à une réponse qui correspond aux souhaits algériens. Jugez-en : « Territoire non autonome selon la classification de l’Onu, le Sahara occidental est en partie occupé par un pays étranger, qui arrive à contourner le droit international et à signer des contrats commerciaux basés sur le pillage des richesses. Quel est votre point de vue sur cette situation en tant que pays membre de l’Union ».

C’est une thèse et non pas une question. Mais cette méthode stalinienne n’étonne plus personne quand on sait que la diplomatie algérienne et ses porte-voix sont devenus maitres en l’art de la manipulation et de la falsification des déclarations et des positions de leurs interlocuteurs étrangers.

La preuve quand ils ont été désavoués par le communiqué conjoint des ministres des affaires étrangères marocains et italiens l’Agence de presse algérienne a tenté de jouer sur deux mots pour consoler ses maîtres galonnés.

La Pravda algérienne prétend que l’insertion du terme sahara occidental « interpelle au sujet de la solidité des convictions du royaume concernant la question sahraouie ». C’est vraiment pathétique ! Les Algériens, dirigeants et médias, essayent de s’accrocher à toute bouée de sauvetage même si elle est dégonflée.

Ils doivent souffrir de troubles mentaux s’ils croient vraiment que le terme « sahara occidental », attribué dans le communiqué au ministre Di Maio, constitue un abandon de la cause nationale.