Un peu plus de 4 mois après le classement sans suite de l’enquête préliminaire pour « viols » visant l’ex-présentateur vedette du JT de TF1, Patrick Poivre d’Arvor, 8 femmes présumées victimes ont accepté de témoigner auprès du quotidien français Libération.
Il s’agit de Stéphanie Khayat, journaliste pour France Télévisions, Hélène Devynck, ex-journaliste à LCI, Aude Darlet, employée d’une compagnie d’assurances, Emmanuelle Dancourt, journaliste, Cécile Thimoreau, ex-reporter à TF1, Muriel Reus, ex-présidente d’une filiale du groupe TF1, Cécile Delarue, ancienne journaliste et Chloé, également journaliste.
Indignées par le classement sans suite de l’affaire, elles ont décidé de parler à visage découvert.
Témoignages glaçants
« Ces témoignages décrivent un « mode opératoire » du présentateur: après une invitation à assister au 20h ou un entretien professionnel, il les aurait agressées ou violées« , explique le quotidien Libération sur son compte twitter (voir tweet ci-contre).
🔴 Viols, agressions, harcèlement sexuel : 8 femmes accusent PPDA
Ces témoignages décrivent un «mode opératoire» du présentateur : après une invitation à assister au 20h ou un entretien professionnel, il les aurait agressées ou violées. #AffairePPDA https://t.co/F0dOE6U6qH
— Libération (@libe) November 8, 2021
Stéphanie Khayat, jeune journaliste de 24 ans et anorexique au moment des faits, rêvele avoir subi une fellation forcée dans le bureau de PPDA. « Je ne l’entends pas s’approcher. Il me retourne brusquement face à lui, m’oblige à me baisser et enfonce son sexe dans ma bouche« , raconte-t-elle avant de poursuivre. « On n’impose pas une fellation à qui que ce soit mais mettre de force quelque chose dans la bouche d’une anorexique, lui faire avaler du sperme, c’est encore plus violent que violent ».
Seule à ne pas témoigner à visage découvert, Chloé explique aussi avoir été victime d’une agression sexuelle en 2003. « Il s’est soudain levé très vite, a fait le tour de son bureau et m’a renversée dessus tandis que j’étais sidérée. En une poignée de secondes, sa langue était dans ma bouche, une de ses mains dans mon soutien-gorge, les doigts de l’autre dans mon sexe. La porte était ouverte. Dans les bureaux tout à côté, il y avait ses deux secrétaires et la rédactrice en chef ».
Hélène Devynck, elle, dénonce une « chape de dégoût et de honte » dont elle a mis des années à se défaire, tandis que Cécile Delarue se remémore l’humiliation d’être jaugée par les chefs comme « la prochaine qui passera à la casserole« .