Rabat-Madrid: Qui veut saper les tentatives de rapprochement?

L’annonce en août dernier du transfert des dépouilles d’anciens militaires espagnols des rochers marocains de Badis et Nekkor vers les villes occupées de Sebta et Melilia, avait été interprétée comme « le début de la fin de l’occupation espagnole« . Il n’en est rien!

C’est en tout cas ce que révèle un rapport de l’armée espagnole, dont le contenu vient d’être divulgué par la presse ibérique. « L’armée espagnole investira environ 170.000 euros dans la rénovation des installations où résident les militaires sur le rocher de Vélez de la Gomera (Ndlr: presqu’île marocaine de Badis), sur lequel le Royaume du Maroc revendique sa souveraineté« , dévoile Vox populi, site proche de l’extrême-droite et des anciens militaires d’obédience franquiste.

« Le projet de restauration dissipe tout soupçon de retrait des troupes espagnoles de ces sites, comme cela a été suggéré lors de l’exhumation de quelques dépouilles qui restent enfouies dans le rocher de Vélez de la Gomera« , indique la même source.

Ledit rapport invoque la dégradation des installations militaires espagnoles dans la presqu’île marocaine, pour faire passer son projet. En même temps, des photos ont été « fuitées » à la presse pour étayer ledit projet destiné à renforcer la poigne de l’occupant espagnol sur cette partie intégrante du territoire marocain.

Qui veut saper les efforts de rapprochements entre Madrid et Rabat?

Ce rapport est tombé comme un cheveu sur la soupe. En effet, au moment où Rabat et Madrid tentent de replâtrer leurs relations, sérieusement affectées par le « Ghali-Gate », -référence au scandale du transfert le 18 avril dernier, sous une fausse identité et avec des documents de voyage trafiqués par les services algériens, du chef des milices séparatistes Brahim Ghali vers un hôpital de Saragosse-, des nostalgiques de la tristement célèbre époque du général Franco, à leur tête le parti d’extrême-droite « VOX » de Santiago Abascal, tentent de saper toute tentative de rapprochement.

Le parti d’extrême-gauche, Podemos, n’est évidemment pas en reste. À preuve, ce parti a répondu positivement à l’invitation d’Alger et du polisario à se rendre dans les camps de Tindouf, dans le dessein de faire accréditer la « guerre » prétendument menée par ce dernier contre le Maroc. Le déplacement en grand nombre de « journalistes » espagnols dans les camps de Lahmada participent de la même volonté de sape de toute tentative de rapprochement.