Le ministre de l’Ingérence algérienne, Ramtane Lamamra, s’est manifesté hier samedi 23 octobre sur le plateau de RT, chaîne de télévision financée par l’État russe, et s’est à nouveau répandu en imprécations contre le Maroc, accusé sans autre forme de procès de co-mener avec Israël « une guerre de quatrième génération contre l’Algérie« !
Par cette nouvelle forme de guerre, -Fourth Generation Warfare, abrégé en 4GW-, inventée en 1989 par l’US Army-, il s’agit de mettre ce qui est considéré comme « ennemi » dans un état de déliquescence structurelle et surtout l’empêtrer dans des crises permanentes et séquentielles.
Évidemment, cette guerre n’existe que dans l’imagination chancelante de Lamamra, ou pour être précis celle, sénile de surcroît morbide, de son maître galonné, le chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chengriha qui, lors, d’un séminaire organisé en février dernier, à l’École supérieure de guerre en 1ère Région militaire, faisait miroiter cette menace surréaliste, dans la tentative désespérée de réunir les Algériens autour de l’état-major de son armée, qu’il a transformé en chasse gardée au service des copains… et des coquins.
Mais passons, car le recours à ce concept de « guerre de 4ème génération » participe de la stratégie d’enfumage mise en place par le régime militaire algérien, usant et abusant de la théorie fumeuse de « l’ennemi extérieur » pour tenter de cacher les crises internes structurelles qui secouent l’Algérie, sur le plan politique (absence d’un réel pouvoir civil), économique (un système basé à 98% sur la rente gazo-pétrolière), social (l’achat de la paix sociale)…
Au lieu de s’en prendre au voisin de l’ouest, Lamamra aurait dû répondre à la question que les Algériens continuent de se poser: Où sont passés les 1000 milliards de dollars dilapidés sous le règne vingtenaire de l’ancien raïs Abdelaziz Bouteflika? Où sont passés aussi les 350 milliards octroyés au « polisario » au détriment du peuple algérien frère, aujourd’hui obligé de faire la queue pour arracher une brique de lait, un sachet de l’huile de table, une bouteille de gaz, sans compter les pannes d’eau et d’électricité qui sont le lot quotidien du pauvre citoyen algérien ?
Voilà des questions auxquelles Lamamra, ne peut évidemment répondre, il n’est que l’expression obséquieuse des desiratas de l’oligarchie fossilisée tapie au Club des pins à Alger, seule comptable de la déliquescence et, qu’à Dieu ne plaise!, du naufrage du « Titanic Algérie ».