L’Algérie et l’Espagne sont aux abois après avoir essuyé de cuisants échecs sur tous les fronts malgré le marathon diplomatique insensé de Ramtane Lamamra en Afrique et aux Nations Unies. A New York le rapport du Secrétaire général de l’ONU remis au Conseil de sécurité sur le Sahara marocain, a mis à nu toutes les fausses allégations des polisariens et a confirmé, encore une fois, la prééminence du plan d’autonomie.
Dans un deuxième rapport adressé à l’Assemblée générale, Antonio Guterres a enfoncé davantage le clou en désavouant les séparatistes et leur parrain algérien. Face à ces défaites récurrentes, le « polisario » et son mentor algérien ont opté pour une fuite en avant en accusant l’ONU et le Conseil de sécurité de tous les maux tout en posant des conditions pour reprendre le processus des tables rondes.
Le chef de la diplomatie algérienne et polisarienne, Ramtane Lamamra, a connu le même sort à Addis-Abeba malgré toutes ses gesticulations pour déloger Israël de son fauteuil de membre observateur à l’UA. Lamamra qui a été rappelé à la rescousse par les militaires algériens croyait vraiment en son étoile d’antan mais il a découvert, à ses dépens, que les temps ont changé.
Il a eu, tout de même, le courage de reconnaitre sa défaite tout en imputant sa déroute au Maroc et ses amis africains. Après les forums onusien et africain, le prétendu représentant du Polisario en Espagne s’en est pris aux dirigeants de ce pays qui l’hébergent et le soutiennent tout en jouant à un double jeu avec le Maroc.
Le sieur Abdulah Arabi, dont le prénom a plutôt une connotation de l’islam asiatique que sahraouie, a déclaré que « l’Espagne est responsable de ce territoire et doit donc s’acquitter de ses responsabilités en tant que puissance administrative ». Et Abdulah de hausser le ton en martelant que: « L’Espagne essaie d’échapper à sa responsabilité de puissance administrative, mais elle ne peut pas s’en dissocier unilatéralement ».
Le polisarien veut refaire l’histoire en essayant d’impliquer l’Espagne dans un conflit qu’il a réglé avec le Maroc en signant les accords de Madrid en novembre 1975. La réponse du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, n’a pas tardé à venir : « L’Espagne n’est pas reconnue comme puissance administrative du Sahara ni dans la liste des territoires non autonomes de l’ONU, ni par aucune résolution de son Conseil de sécurité ».
Et Albares de préciser la position de son pays: « L’Espagne continue à travailler dans le groupe des amis du Sahara et à soutenir l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU ». Il est vrai que le MAE espagnol a cloué le bec au dénommé Abdulah mais on aurait aimé qu’il avoue qu’à part la lutte menée par l’armée de libération nationale (ALN) dans le Sahara, aucun mouvement de libération n’a tiré une seule cartouche contre l’armée franquiste.
Les combattants de l’ALN, soutenus par plusieurs tribus locales, avaient en 1958 harcelé la garnison espagnole qui, poussée dans ses derniers retranchements, a demandé le renfort de l’armée française qui avait, alors, déclenché l’opération « Écouvillon ».