Le projet de construction d’un gazoduc entre le Nigeria et le Maroc, dont l’accord a été signé en décembre 2016 lors de la visite du roi Mohammed VI à Lagos, commence à prendre forme malgré les vaines gesticulation de l’Algérie.
La Banque islamique de développement( BID) vient, en effet, de lancer deux appels d’offres pour des études indépendantes d’impact social et environnemental dans les 13 pays que devrait traverser ce gazoduc en plus du Maroc.
L’implication du BID dans l’étude de faisabilité de ce gigantesque projet, dont le coût est estimé à 25 milliards de dollars, pourrait signifier que cette institution compte le financer totalement ou partiellement. Il faut rappeler que les études de faisabilité parrainées par le Maroc et le Nigeria ont été achevées en juillet 2018 et que des accords relatifs à sa construction ont été signés à Rabat en Juin 2018.
Ce gazoduc devrait mesurer 5660 kilomètres de long et traverserait 14 pays : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc.
Et comme L’Algérie est à l’assaut de tout ce qui est marocain le président de Sonatrach a surpris tout le monde en annonçant, en septembre dernier, que l’étude de faisabilité du gazoduc Nigeria-Algérie est terminée et qu’elle a été soumise aux responsables deux pays.
La presse algérienne a même fait dire au ministre nigérian du pétrole que son pays allait entamer la construction de ce gazoduc qui relie le Nigeria à l’Europe via l’Algérie. Ce qui parait invraisemblable car c’est insulter l’intelligence des dirigeants nigérians que de faire croire qu’ils vont signer le même accord sur le même projet avec deux pays.
Encore faut-il préciser qu’en matière d’intérêts économiques ce projet n’est pas viable pour l’Algérie. Les deux pays étant producteurs de gaz le gazoduc va servir plutôt les intérêt du Nigeria tout en concurrençant les exportations du gaz algérien.
Autant dire que ce projet constituerait un perte pour l’Algérie à moins que la junte militaire préfère dilapider l’argent des contribuables algériens comme il le fait depuis 46 ans en dépensant des centaines des milliards de dollars pour défendre les milices armées du Polisario. On le sait depuis longtemps les caporaux en chef algériens préfèrent perdre gros aux dépens de leur population pour que le Maroc ne gagne pas.