La force antijihadiste française au Sahel Barkhane a annoncé vendredi avoir tué jeudi au Mali près de la frontière avec le Burkina Faso, un cadre jugé « important » au sein d’un groupe jihadiste spécialisé dans la pose de mines artisanales.
Oumarou Mobo Modhi, présenté comme étant à la tête d’un réseau de poseurs d’engins explosifs improvisés (EEI), a été « neutralisé » dans la région d’Hombori lors d’une opération de Barkhane « en coordination » avec les armées malienne et américaine, a indiqué la force Barkhane.
Oumarou Mobo Modhi « était un chef de groupe important au sein d’Ansarul Islam. Directement subordonné à Jafar Dicko, émir du groupe, il opérait dans la région de la RN16 (route nationale 16) entre Gossi et Gao et y supervisait en particulier la pose d’EEI », explique Barkahne.
Ce « chef de groupe respecté » pouvait « de manière ponctuelle prendre le commandement d’une centaine d’hommes pour mener des attaques d’envergure », poursuit la même source.
Ansaroul Islam avait été créé en 2016 du côté burkinabè de la frontière entre Mali et Burkina par Ibrahim Malam Dicko, un prêcheur burkinabè.
Le centre du Mali est l’un des principaux foyers du conflit sahélien. Seize militaires maliens ont été tués et neuf autres blessés mercredi dans une attaque à l’EEI contre un convoi de l’armée.