Le niveau d’études des élus qui ont remporté leurs sièges à la chambre des députés et aux collectivités locales a baissé par rapport aux dernières élections. C’est au niveau des collectivités territoriales que l’analphabétisme s’est accru notamment chez les élus communaux où 3000 d’entre eux n’ont jamais mis le pied dans une école.
Difficile de comprendre pourquoi les pouvoirs publics et surtout les partis politiques continuent à accréditer des illettrés pour s’occuper de la complexe gestion des communes. C’est une hérésie politique que de confier à un homme, qui ne sait ni lire ni écrire, d’établir le budget d’une commune et d’appliquer des lois dont il ignore la teneur.
La situation se corse encore davantage à la chambre des représentants où l’on débat des lois complexes comme la loi de Finances, des textes juridiques et des conventions internationales.
Figurez- vous que parmi les députés qui vont entrer dans l’hémicycle, on compte 21 qui ont un niveau d’études primaire, 132 n’ont pas leur baccalauréat, 109 ont un niveau d’étude secondaire et 3 parlementaires n’ont jamais été à l’école.
Ces données fournies par le ministère de l’Intérieur incriminent aussi bien les législateurs que les pouvoirs publics qui, en l’an 2021 où l’on parle de nouveau modèle de développement, continuent à parrainer des élus analphabètes.
Autant dire que ça démarre mal pour cette nouvelle législature et pour la rationalisation de la gestion des collectivités locales. C’est le moins que l’on puisse dire.