Vidéo. Le président Emmanuel Macron devient plus radical qu’Éric Zemmour et Marine Le Pen en réduisant de 50% le nombre de visas accordés aux ressortissants marocains

L’incursion de l’extrémiste Éric Zemmour dans la précampagne électorale en France a semé un vent de radicalité au sein de la classe politique et notamment chez les candidats à l’élection présidentielle de 2022. Depuis quelques semaines, les discours de Marine Le Pen, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et les autres sont concentrés sur l’immigration et l’islam.

Cette course à la radicalité est tellement intense que le président Emmanuel Macron, candidat à sa propre succession, s’est trouvé obligé de goûter à cette poule aux œufs d’or qu’est l’immigration. Il a ainsi décidé, secrètement, il y a un mois de réduire de 50% le nombre des visas délivrés à l’Algérie et au Maroc, et de 30% à la Tunisie en prenant 2020 comme année de référence (Voir ci-contre interview de Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement Castex, à Europe1).

Cette décision constitue une sanction contre ces trois pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Le président Macron explique cette mesure de rétorsion par le nombre très réduit des laisser-passer consulaires délivrés par ces trois pays pour que la France puisse expulser les Maghrébins indésirables.

Mais la vérité est tout autre car le président français qui s’est senti dépassé par ses concurrents a décidé de mettre la main à cette mauvaise pâte pour faire plaisir aux électeurs de l’extrême droite.

Explication de texte faite par la radio Europe 1: « Alors que l’immigration occupe le devant de la scène politique, le chef de l’État le sait, il n’a plus beaucoup de temps avant la présidentielle. Et s’il veut corriger son bilan migratoire, il n’a pas d’autres choix que de prendre des décisions radicales ». Sauf qu’Emmanuel Macron ne peut pas rempiler en reprenant les mêmes arguments de ses adversaires qu’il a toujours combattus.