Quand les « Lampistes » rasent la campagne!

Tête rasée, tête embrassée. La lampe version Habib Choubani invite analystes et sémiologues à chercher de nouvelles grilles de lecture de l’action politique et de ce qu’est une campagne électorale. Le président sortant de la Région Drâa-Tafilalet, qui a pris ses clics et ses clacs d’Errachidia, dont il était l’elu au cours du mandat finissant, pour se présenter à Midelt, à bord de ses 4×4, provoque par ses incohérences.

Ministre devenu docteur, chemin faisant, il donne l’air de s’en foutre des habitants de sa région. Il file à quelques kilomètres en croyant faire oublier ses approximations de « gestionnaire » qui avait du mal à gérer les divergences au sein du conseil d’une Région qui manquait de tout. Et où il s’est permis le luxe d’acquérir une flotte de véhicules de luxe.

Comme d’autres candidats, il circule en vantant « ses » réalisations. Ses posts sur Facebook en disent long des limites d’une « vision »: le cran rasé d’un enfant à l' »effigie » de la Lampe, qu’il prend pour l’expression d’une prétendue « identification » de la jeune génération au projet de son parti.

                                       

Un front baisé d’un vieillard dans un souk hebdomadaire qu’il avance comme « un signe de respect » à l’endroit de cet homme « reconnaissant » quant aux « réussites » de son parti dans la gestion de la chose publique.

Une réunion dans un salon feutré en bleu, avant le lancement de la « conquête lampiste » des voix des électeurs. Mais, il semble avoir oublié que son cortège des 4×4 constitue, en lui tout seul, un acte de « provocation, voire de « violence symbolique » à l’encontre des habitants de ces douars reculés qui cherchent, même pas un mieux vivre, le minimum vital pour survivre.

                                           

Son co-partisan à Marrakech n’en fait pas mieux, même en tentant une posture du « commun des mortels ».

Le maire sortant de la ville ocre Mohamed Larbi Belcaid croit avoir trouvé la photo de l’année : il circule en vélo. M.Ecolo de la 25ème heure, me dit un ami, apolitisé, de Marrakech. Et qui a de mauvais souvenirs, pas aussi lointains, avec la COP22. En fait, le maire sortant a maille avec la Justice, depuis octobre 2020, sur fond d’une affaire de passation de marchés de  gré à gré, justement en relation avec la COP22 ! Quant à la transformation de Marrakech, il n’y est pour rien. Absolument, rien !

On se trompe d’époque !

Pendant ce temps-là, en fanfaronnade, les autres ténors du PJD crient à tue-tête et lancent « la campagne digitale ». Pas mal comme « trouvaille », avouons-le ! On est de plain pieds dans le virtuel. Sans rapport avec un « vertueux » espérée. La « vertu » affichée n’étant pas un programme politique, me disait un acteur associatif il y a déjà quelques années.

Sans parler de ceux qui se font accueillir par youyous et bendirs. En « plan serré », puisqu’il n’y a pas beaucoup de monde à l’accueil, le cas de Mustapha Khalfi, qui se re-présente, est « signifiant » à plus d’un égard. Quand un ancien ministre de la Communication rate la sienne, ça résumerait toutes les approximations de sa propre chapelle.

Tout comme leur chef de file qui se perd entre sa campagne à Rabat et le soutien de ses co-partisans ailleurs !

Quand on reproduit des schémas qui datent, c’est qu’on se trompe d’époque. N’est-ce pas ?!