LA « CASQUETTE ÉLECTORALE »… PHÉNOMÈNE ET LOOK IMPROBABLE !!

L’unanimité de la casquette

Mais qu’est-ce qu’ils ont ces candidats à se  trimballer en casquette en période électorale? Ça fait l’unanimité chez eux.  Droite, gauche, centre, islamistes, conservateurs,  progressistes… ! Tous pour le parti de la casquette.

La casquette est l’accessoire obligé de la tenue de combat du candidat. Un candidat sans casquette c’est un non-candidat.  Ça leur fait des  looks et « cabezas » bizarroïdes… !

Comme un « talisman » qui trône sur la tête… Le candidat pense-t-il sérieusement que la casquette électorale va « marabouter » l’électeur ou le racoler ? Un truc fétiche entre magie, envoutement  et séduction !

Pense-t-il  que la casquette est porteuse de proximité ? Croit-il gagner en crédibilité? Regardez-moi, je  porte une « casquette » donc je promets… et je m’engage à tenir mes promesses ! Parole de casquetté!

À nous deux… « corps électoral » !!!

A nous deux « corps électoral »! « Avec ma casquette tu vas voir ce que tu vas voir ! Je vais te travailler à chaud. Te faire de belles promesses. Te dire de jolis mots. Te faire rêver de félicité… Et tu ne regretteras pas de glisser mon bulletin dans l’urne ». Des pros de la belle parole avec leur Sawfa… Sawfa… et encore Sawfa…

Mais il n’empêche que le candidat est très « fragilisé » lors de la campagne électorale… Il s’adresse aux électeurs  avec « respect, considération et égard ».

Hélas ! Ce  n’est que du provisoire… Juste après les résultats, il peut disparaître des radars… Mais comme il est malin… il peut revenir 5 ou 6 ans après… de nouveau casquetté… pour une autre « hamla ».

La casquette est tout simplement cette « frontière » qui symbolise un « dédoublement ».

D’un côté un individu détenteur d’un mandat électif… responsable… signant des parapheurs… habillé d’un costume cravate… ou d’une immaculée djellaba blanche… et roulant dans une voiture allemande…

Et de l’autre ce même individu casquetté, à la mémoire courte, en blue-jean, inquiet, incertain, devenu candidat, qui s’adresse humblement aux électeurs. Le syndrome de « Khouti/Khwatati »!!

Ni l’habit ni la casquette ne font le moine

En plus de cet accessoire fétiche, il peut aussi rouler, pour les besoins de sa cause, dans de vieilles bagnoles… De partager du pain et du thé à la menthe dans des réunions de quartier où la sincérité fait défaut.

Avec le jean et la casquette (l’opposé du distingué tarbouch rouge) … le candidat souhaite faire oublier dans l’esprit de l’électeur tous ces avantages et cet apparat lié au statut d’élu ! C’est le secret mignon de tout candidat.

On dit que « l’habit ne fait pas le moine »… La  casquette électorale non plus ne fait pas le moine.

Mais chez certains candidats… et si ça marche pour eux… elle peut faire un sacré « patrimoine ». Heureusement ils ne sont pas tous comme ça.