La campagne électorale pour le scrutin du 8 septembre a démarré, jeudi (00H00), marquant ainsi le début d’une étape importante sur la voie de la consolidation de la pratique démocratique au Maroc.
La campagne, qui prendra fin mardi 07 septembre à minuit, constitue une occasion pour les formations politiques en lice de présenter et de défendre devant les électeurs leurs programmes et projets économiques, sociaux et culturels en vue de les convaincre à adhérer aux approches qu’elles préconisent pour surmonter les défis auxquels le pays est confronté.
Contexte pandémique oblige avec la propagation du Covid-19, les partis politiques seront obligés d’ajuster leurs stratégies de communication, de recourir aux techniques numériques (visioconférences, meetings hybrides,…), de limiter au minimum les rencontres conventionnelles et d’observer scrupuleusement les restrictions en vigueur contre la pandémie.
Compte tenu de ce contexte exceptionnel et inédit, les partis politiques sont appelés à élaborer une feuille de route souple et aisément adaptable à la situation pandémique, en ajustant leurs techniques de communication avec les mesures préconisées par les autorités sanitaires et les orientations du gouvernement en matière de gestion de la pandémie.
La campagne électorale a été précédée par le dépôt des candidatures aux élections générales, une opération qui s’est déroulée du 16 au 25 août à minuit.
Les candidats en lice, issus de 32 partis en situation régulière pour le prochain scrutin, couvrent des circonscriptions électorales locales et régionales.
Les listes électorales relatives aux élections législatives 2021 prévues ont enregistré un total de 17.983.490 inscrits, selon le site officiel relatif aux listes électorales.
Les statistiques arrêtées le 30 juillet 2021 font ressortir que 17.983.490 de citoyens se sont inscrits pour participer au scrutin du 08 septembre prochain, à savoir 2.280.898 de nouveaux électeurs par rapport aux dernières échéances électorales.
En termes de genre, 46% des électeurs sont des femmes et 54% sont des hommes, tandis que 46% des votants proviennent de zones rurales et 54% d’espaces urbains.
S’agissant de la segmentation par âge, 23% des électeurs ont 60 ans et plus, alors que 09% ont entre 55 et 59 ans et 20% entre 45 et 54 ans. Les votants âgés de 35 à 44 ans représentent 21% , contre 19% pour la tranche des 25-34 ans et 8% pour les 18-24 ans.
S’agissant du financement, la décision du Chef du gouvernement no 21.24.3 datée du 26 mai 2021 a fixé le montant global de la contribution de l’Etat au financement des campagnes électorales pour l’élection des membres de la Chambre des représentants à 160 millions de DH.
La décision 21.25.3 publiée à la même date fixe, quant à elle, la contribution de l’État au financement des campagnes électorales pour les communales à 180 millions de DH, contre 80 millions de DH pour les régionales.
En prévision du prochain scrutin, le Chef du gouvernement avait appelé à fournir des « facilités » aux cadres, aux fonctionnaires et aux et de réunir les conditions adéquates et équitables permettant aux personnes souhaitant se présenter aux élections de préparer les dossiers et de les déposer auprès des autorités compétentes.
La circulaire (N°15/2021) préconise d’accorder des autorisations exceptionnelles de s’absenter durant la campagne électorale pour les candidats, à condition que cela ne perturbe pas le fonctionnement normal des services publics.
Elle appelle également à accorder une autorisation de s’absenter le jour du scrutin aux fonctionnaires et agents qui seront désignés par les têtes de listes électorales ou par les candidats afin de les représenter au niveau des bureaux de vote pour observer le processus de vote, le dépouillement des voix et l’annonce des résultats.
De même, il s’agit de permettre à tous les cadres, fonctionnaires et agents travaillant dans les administrations et les établissements publics de s’acquitter de leur devoir national en participant au vote.
Les prochaines élections étant une étape importante dans le processus démocratique du Royaume, il est crucial de gagner le pari, notamment à travers une bonne gestion et une organisation efficace, pour garantir le déroulement du scrutin dans les meilleures conditions, tout en veillant à mettre en œuvre les dispositions contenues dans les différents textes juridiques régissant les opérations électorales en vue de garantir leur crédibilité et leur intégrité.