L’heure de la campagne électorale a sonné. Enfin, dans quelques jours. Et il y a plein d’ingrédients qui vont manquer. L’ambiance, en raison de la pandémie, ne sera pas la même.
Pas de bains de foules pour les tribuns. Pas moyen de haranguer les foules. Le nirvana est reporté pour après. Surtout, disent certains candidats, que le modus operandi n’est pas encore connu. Les candidates et les candidats ne savent pas à quoi s’en tenir en attendant d’y voir plus clair.
Sauf, bien sûr, l’impératif de respecter les mesures préventives en vigueur. Telles que prévues.
Pour la simple raison que cela impose ce qui s’impose. Ceci dit, pour le principe, mais, vraisemblablement, il y aurait certains qui prennent « ça » avec une impressionnante légèreté.
Que Milan Kundera m’en excuse, cela relèverait d’une insoutenable légèreté de certains êtres.
N’empêche, les autorités compétentes veillent au grain. Il paraît même que certains « zroudistes électoraux » auront à s’en expliquer. Tout comme ceux soupçonnés de recours malsains à des pratiques bannies par les lois. Et dont les chroniques médiatiques, outre des sonores sur réseaux sociaux, font écho ces derniers jours.
En attendant, les partis et leurs candidates et candidats se pressent sur ces mêmes réseaux sociaux. Soit par obédiences interposées ou pour leurs propres personnes. Serait-on à la veille de campagnes virtuelles ? On verra !
Plus encore, on croit savoir que la campagne électorale risquerait, pour des chapelles, d’être sous-traitée. A défaut de faire campagne, lesdites chapelles pourraient bien recourir aux services d’agences de communication pour gérer le virage des campagnes. À croire qu’on va vendre une lessive ou un dentifrice.
Oui, l’école canadienne disait, il y a quelques années, qu’on pouvait « vendre » un homme politique comme on vendrait un savon, mais pas autant ! Un savon, ça peut durer cinq jours, un élu c’est pour cinq ans. Et puis, on n’est pas dans la même logique. Celle d’un pays qui mérite de l’implication et pas de l’incarnation figurative.