Ce n’est pas une nouveauté. C’est même devenu, avec le temps, une habitude. Nous avons presque « normalisé » avec le fait que l’écrasante majorité des acteurs politiques omettent la chose culturelle.
Pour eux, la Culture n’a pas le droit de figurer dans la liste des priorités. Ils s’en foutent comme d’une guigne.
Pour eux, il s’agit d’une affaire qui relève des intellectuels, des rêveurs, des sceptiques, des agitateurs d’idées, des grandes gueules qui gueulent. Pour un oui, ou pour un non.
En suivant les prestations cathodiques des uns et des autres, et à de rares exceptions près, le mot Culture est presque banni !
Le discours électoral tourne autour de la croissance, du taux de change à réduire, des emplois à créer, des infrastructures sanitaires à bâtir, des établissements scolaires à sortir de terre, et j’en passe ! Pas un mot sur la Culture. Ses femmes et ses hommes. Ses problèmes et les solutions proposées pour les dépasser. Ses ambitions et le rôle qu’elle devrait jouer dans le développement global du pays. Rien.
Quand on évoque le sujet et sa centralité avec certains acteurs politiques, ils sortent que les citoyennes et les citoyens ont besoin de manger, de travailler, d’être soignés et de trouver des places pour leurs enfants dans les écoles.
Il y a même des hommes politiques, à la culture trop limitée, qui disent que la Culture est un luxe. Sic !
Pourtant, la Culture est un secteur comme tous les autres secteurs. Et à partir de là, elle exige une politique. La Culture est aussi une industrie créatrice de richesses et d’opposition d’emplois. Sans oublier, et c’est le moins que l’on puisse dire, que la Culture assure le rayonnement universel du pays.
Sous d’autres cieux, les exemples sont nombreux quant aux réussites de certaines politiques culturelles qui sont des cas d’école en la matière.
Mais, visiblement, nos hommes politiques préfèrent, pour certains, « capitaliser » sur ce qu’ils croient être les exigences de l’immédiateté des besoins des citoyennes et des citoyens. Soit, tout ce qui relève du « matériel ».
C’est peut-être compréhensible quand ce déni vient de ceux qui ont déclaré la guerre à la chose culturelle et ses différentes expressions, mais il est inadmissible que les forces dites du progrès fassent une telle bourde !
Maintenant, il ne s’agit pas uniquement de penser la Culture dans sa dimension nationale, mais aussi et surtout dans une approche de proximité territoriale. Dans les différentes agglomérations, au sein des villes et des campagnes.
Serait-ce l’absence des « intellectuels » dans les cockpits des formations politiques qui induit cet état de fait ? Peut-être, mais cela ne justifie guère une telle omission. Honteux !