Le président algérien, Abdelmajid Tebboune, a convoqué mercredi « une réunion extraordinaire du Conseil suprême de sécurité », pour soi-disant évaluer « la situation générale du pays après les événements douloureux » survenus en Kabylie, a annoncé aujourd’hui la présidence algérienne dans un communiqué.
Or, les incendies de la Kabylie n’ont servi que d’écran de fumée pour décocher des accusations infondées, voire délirantes et affabulatoires contre le Maroc et « l’entité sioniste », pour un présumé soutien au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAC), voire le mouvement islamique Rachad, accusés à leur tour d’être à l’origine de la tragédie qui a secoué la Kabylie (plus de 100 morts!).
Des accusations dont les visées n’échappent pas aux observateurs avertis, le régime étant en train de préparer une vague de répression contre ses opposants, particulièrement le MAC et le mouvement Rachad.
Pour justifier cette campagne de répression dont les « stratèges » ne sont que Khaled Nezzar (ancien ministre de la défense) et le général Mohamed Lamine Mediene, « réhabilités » et rappelés dernièrement malgré leur pedigree sanguinaire, la junte tente de ressortir le disque usé de « l’ennemi extérieur », en agitant l’épouvantail « Maroc-Israël ».
Avec ces accusations, il est clair que la junte algérienne veut chercher une soupape à sa crise de légitimité et une issue à l’impasse politique, sociale et économique inédite où se trouve actuellement l’Algérie.