Entre François-Jérôme Riffard Saint-Martin et Maximilien Robespierre: la révolution se ferme comme une parenthèse

L’exécution de Robespierre marque la fin d’une monarchie vieille de 800 ans, ce n’est qu’après cet incident que la France connaît, une autre phase révolutionnaire qui changera tout  un régime et qui mettra en  place un système politique privilégiant soi-disant les droits du citoyen Français.

Je ne peux parler de Maximilien Robespierre sans mentionner le nom du député qui assiège dans toutes les assemblées de la révolution et de l’Empire à savoir « François-Jérôme Riffard Saint-Martin » avec son journal qui dévoile les arcanes de son époque. L’homme est pourtant resté un inconnu, alors que son rôle est loin d’avoir été négligeable dans les différentes assemblées qu’il a fréquentées. Aucune biographie ne lui a été consacrée, au contraire, nombre de biographies comportent des informations erronées à son sujet. Cet avocat au parlement de Toulouse avant la révolution, marque la révolution française par son projet de 1789 visant, comme je viens d’écrire dans ce qui précède, à construire un système politique stable tout nouveau, autour des principes affirmés dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

La période est difficile, François-Jérôme Riffard Saint-Martin souhaite couper court à la révolution et emmener le peuple vers une perspective nouvelle qui protège sa dignité et assure son avenir, au moment où tout le monde voit rouge.

Comment, dès lors, terminer la Révolution, non pas la refermer comme une parenthèse, mais accomplir son projet initial ? C’est ce que veut aussi Robespierre, c’est ce que Napoléon Bonaparte proclame lui-même après son coup d’État: « La Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée: elle est finie ».

A travers son journal, ledit député montre à tout le monde, les raisons de la chute de Robespierre, un avocat qui souhaite aussi comme arrêter la révolution, en vain, c’est plutôt sa vie qui s’arrête et sa mâchoire qui part en l’air, après avoir prononcé son dernier discours en guise de testament ayant eu le soutien d’une seule personne « Couthon » avec qui il se rend au Jacobin pour prononcer la péroraison suivante:

« Frères et amis, c’est mon testament de mort que vous venez d’entendre. Mes ennemis, ou plutôt ceux de la République, sont tellement puissants et tellement nombreux que je ne puis me flatter d’échapper longtemps à leurs coups. C’en est assez pour moi, mais ce n’est pas assez pour la chose publique. Vous contenterez-vous de me plaindre ? Ne saurez-vous pas me défendre ou me venger ? La Convention a voulu vous humilier aujourd’hui par un insolent décret. Héros du 31 mai et toi brave Hanriot, avez-vous oublié le chemin de la Convention ?… Si vous me secondez, les traîtres auront subi dans quelques jours le sort de leurs devanciers. Si vous m’abandonnez, vous verrez avec quel calme je saurai boire la ciguë… ». 

La sensibilité de François-Jérôme Riffard Saint-Martin, ses interrogations, ses doutes, son passage, peut-être, d’une forme d’idéalisme utopique à un pragmatisme plus inquiet, parle à tous ceux qui se font des changements politiques, une idée trop simple et facile à réaliser avec rigueur et confrontation.

Références bibliographiques:

-Œuvres de Maximilien Robespierre, 1793

-Le défenseur de la Constitution, Maximilien Robespierre 1792