La ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a fait au Maroc une offre « conciliante » en apparence, odieusement perfide, au fond. « Nous voulons une solution négociée (au conflit du Sahara) dans le cadre des Nations unies. Dans ce cadre, on est prêt à considérer toute solution que le Maroc proposerait« , a-t-elle affirmé dimanche au quotidien La Vanguardia.
González Laya semble oublier que la proposition du Maroc avait été mise sur la table des Nations unies en avril 2007: l’Initiative du Maroc pour l’octroi d’un statut d’autonomie pour le Sahara. Elle semble oublier aussi que cette proposition jugée « crédible » et « sérieuse » par le Conseil de sécurité, avait été à l’origine du lancement du processus de Manhasset, aux États-Unis, en vue de trouver une issue politique au Sahara.
À quelle autre proposition fait donc référence la très sournoise González Laya? Faut-il lui rappeler que depuis 2002, l’instance décisionnelle de l’ONU a enterré définitivement le « référendum d’autodétermination » et que cette option éculée, de surcroît impraticable, n’est plus inscrite à l’agenda des Nations unies?
On ne sait pas si González Laya a « bien lu et compris » les différentes résolutions du Conseil de sécurité lesquelles insistent clairement sur « une solution réaliste et pragmatique » au différend régional créé autour du Sahara. La plus haute instance de l’ONU avait balayé d’un revers de manches la thèse surréaliste et fantaisiste, prônée par Alger, véritable marionnettiste du « polisario ».
« L’autonomie convenue de façon consensuelle, ne peut être envisagée que dans le cadre de la souveraineté du Royaume du Maroc, pleine, pérenne, inaliénable et ne souffrant aucun marchandage, et ce, dans le respect de son unité nationale intangible et de son intégrité territoriale une et indivisible« , avait précisé le Roi Mohammed VI, dans son mémorable discours du 22 mars 2013, à l’occasion du 8-ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône.
Vous avez bien lu: « La souveraineté du Royaume du Maroc ne souffre aucun marchandage« .
González Laya qui a dit sans rougir en décembre 2020, au lendemain de la reconnaissance américaine de la souveraineté pleine et entière du Royaume du Maroc sur ses Provinces sahariennes, que « l’Espagne avait des intérêts au Sahara occidental« , n’en est pas à une incohérence près. Fini « le droit à l’autodétermination », fini le faux « peuple sahraoui »… autant en emporte le vent…
González Laya doit savoir que « le Sahara est une question d’existence et non une question de frontières« .
L’offre que cette dame vient de faire est vénéneuse, elle excipe d’un esprit malveillant et du coup, elle est nulle et non avenue.
Et puis après, de quoi se mêle-t-elle? La « solution négociée », c’est entre Madrid et la Catalogne qui a voté par référendum son indépendance.
Tant que cette dame est aux affaires étrangères, il faut maintenir une distance. On n’a rien à lui dire et elle n’a rien à dire au Maroc auquel elle a d’ailleurs fait beaucoup de torts.