Depuis quelques jours, les rues et les trottoirs de quatre préfectures de la ville de Casablanca sont envahis par les ordures suite à une grève des éboueurs de la société délégataire Arma. Un spectacle désolant qui est devenu coutumier pour les Bidaouis puisque l’on assiste aujourd’hui à la énième grève des agents de la collecte des déchets pour protester contre le retard pris dans le versement de leurs salaires.
Depuis quelques mois, en effet, cette société souffre de problèmes de liquidités faute d’avoir perçu ses redevances que lui doit la mairie de Casablanca. C’est donc le conseil de la ville qui n’arrive plus à honorer ses engagements financiers envers les sociétés délégataires chargées de la collecte des déchets et du coup il est le premier responsable de ce chaos.
Ce qui est encore plus aberrant, c’est que la mairie et son conseil affichent un silence assourdissant face à une situation catastrophique qui menace la santé publique des citoyens. Autant dire qu’après le chaos de la gestion municipale, la mairie se trouve confrontée à son incompétence et son incapacité à superviser la gestion déléguée.
Le problème est d’ordre financier puisque les sociétés délégataires reçoivent au compte-gouttes leurs dus les contraignant, ainsi, à retarder le versement des salaires de leurs employés. Une situation qui dure depuis des mois au grand dam des éboueurs et aussi des habitants qui voient les ordures s’entasser de plus en plus devant leurs maisons. Terrible constat d’un conseil municipal qui échoue sur tous les fronts de gestion de la capitale économique qui est devenue un immense dépotoir. Au secours, Casablanca se meurt !