Le penseur tunisien Hichem Djaït rappelé à Dieu

Le penseur, écrivain et historien tunisien Hichem Djaït est décédé, mardi, à l’âge de 86 ans.

Natif de Tunis en 1935, il a fait ses études secondaires au Collège Sadiki pour les poursuivre à Paris, où il avait obtenu son agrégation en histoire.

En 1981, Hichem Djaït avait soutenu, à la Sorbonne, un doctorat d’Etat sur l’urbanisme islamique dans la ville de Koufa.

Islamologue et spécialiste du monde arabo-musulman, feu Djaït a enseigné l’histoire du Moyen-âge, à l’université de Tunis dans les années 1970.

Tenant des analyses approfondies et du débat rationnel et élaboré, le regretté était un professeur émérite des universités et professeur invité dans plusieurs universités européennes et américaines.

Spécialiste dans l’histoire islamique, Djaït a écrit de nombreux ouvrages publiés en Tunisie mais également en France, dont « La Grande Discorde. Religion et politique dans l’Islam des origines (1989) et « Al-Kûfa. Naissance de la ville islamique » (1986), ainsi que « La Révélation, le Coran et la prophétie (1999).

Il est aussi l’auteur de « Penser l’histoire, penser la religion » paru en mars dernier, aux éditions Cérès, « La Personnalité et le devenir arabo-islamique » et « L’Europe et l’Islam », comme il a co-écrit ou contribué à la rédaction de plusieurs autres ouvrages.

Dès l’annonce de la disparition de ce savant accompli, à l’esprit aiguisé et à la pensée profonde, inépuisable et renouvelée, les hommages affluent de tous bords, sur les réseaux sociaux, pour saluer une éminence scientifique et philosophique.

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a souligné dans un communiqué que la Tunisie « a perdu avec la disparition du défunt Hichem Djaït une personnalité nationale de premier plan, et une éminence scientifique, dont le souvenir sera éternel dans l’histoire de la scène culturelle » du pays, et dans le monde arabo-musulman.

« Les prochaines générations se souviendront de ses contributions et débattront de ses idées, études et ouvrages dans les domaines de la pensée, de l’histoire et des sciences humaines », ajoute le président Saïed.