Du savoir-savant au savoir-scolaire: entre la ritualisation et la transposition didactique. Quel chemin à emprunter ?

« Pour savoir ce qui est bon et ce qui ne l’est pas, celui qu’on instruit doit avoir le plein pouvoir d’exprimer son mécontentement, ou au moins d’esquiver l’instruction qui ne le satisfait pas ». Tolstoï

La transposition didactique prend place quand un objet de savoir s’introduit dans un système scolaire, il s’agit de le rendre accessible à un public cible, en transformant le savoir à enseigner en un savoir enseigné, cette opération ne se fait qu’à travers les travaux des chercheurs et de la communauté scientifique qui portent sur un domaine ou une discipline particulière, c’est un travail de sélection qui a pour but de produire un outil didactique qui correspond au savoir enseigné en favorisant le processus d’enseignement /apprentissage afin de le rendre efficace.

La ritualisation et la transposition didactique:

La chaîne de transposition didactique comporte plusieurs étapes en l’occurrence les savoirs et pratiques ayant cours dans la société, le curriculum formel, les objectifs et programmes, le curriculum réel, les contenus d’enseignement, et les apprentissages effectifs et durables des élèves.

Plus précisément, stabiliser un contenu est la mission de la transposition didactique qui transforme la réalité du système didactique en un objet de connaissance, tant d’un point de vue historique qu’épistémologique, cette démarche pointe du doigt le rôle de l’enseignant, qui devient analytique et critique, il présente un contenu, l’explique, veille à ce que les apprenants en approprient le fond et établit une évaluation à la fin du processus, il est confronté à deux problèmes essentiels dans la pratique enseignante: la gestion de classe qui s’entraide avec celle du curriculum qui concerne la construction du savoir-scolaire. Cela est un processus complexe, influencé par de nombreux facteurs qui ont comme point de départ l’ensemble des connaissances acquises par les élèves.

Le savoir scientifique:

Le savoir scientifique subit de multiples transformations afin de se constituer en tant qu’objet d’enseignement, ces transformations relèvent de ce que nous nommons « la transposition didactique externe », les autres transformations qui se produisent dans le cadre du processus d’enseignement /apprentissage, opèrent dans les relations « enseignant /élève » et s’objectivent dans les différentes formes du curriculum « caché, réel, réalisé », ce qui constitue la transposition interne.

En effet, au cours de son processus de scolarisation, le savoir-savant  dépendant des exigences  institutionnelles, de la recherche soumet à une série de contraintes. Il s’agit de l’institution scolaire, qui possède des finalités, et un système didactique particulier, doté lui-même d’objectifs spécifiques. Ce jeu  de surdéterminations pèse sur la sélection des savoirs-savants et s’accompagne d’opérations qui caractérisent la didactisation des savoirs: La décontextualisation /La recontextualisation; la décontextualisation, c’est extraire un concept de sa logique savante originelle pour le transformer en notions susceptibles d’un apprentissage spécialisé (recontextualisation).

Nous pouvons résumer la transposition ou la didactisation, en sa fonction consistant à transformer des savoirs disciplinaires (pouvant provenir de savoirs-savants, de situations professionnelles ou de pratiques sociales).