Al Aoula a un autre rythme. Différent de 2M. Elle semble moins speed, moins pressée avec une publicité certes démultipliée mais moins invasive.
2M diffuse 8 émissions entre le Ftour et 21h20: « Mchti Fiha »… « Koulna Mgharaba (sitcom) »… « Lcoloc » (série)… « Fine Ghadi » (jeu)… « El Fed TV » (série)… « Bab Lbhar » (feuilleton)… « Chahid Kabla Lhadf » (série)
Par contre Al Aoula n’en diffuse que 3 entre 19h et 21H30 : « Kehwa Ness Ness (Série) »… « Dar Lahna » (série)… « Bnat Laassas » (feuilleton)…
Deux rythmes complètement différents, en lien certainement avec la moyenne d’âge des « spectateurs/ consommateurs » ciblés.
Bien évidemment avec les avalanches de pub lors de ce mois, le statut du spectateur change… il est plus considéré comme « consommateur » qu’amateur de belles fictions et de programmes soignés.
Pour revenir aux contenus « Kehwa Ness Ness » réalisé par Hicham Jebbari se veut une comédie sociale dont les péripéties se passent dans un café… censé représenter divers personnages, dans un espace fermé, avec leurs soucis, leurs craintes et leurs rêves. Mais d’incroyables coups bas entre eux !
« Dar Lahna » réalisé par Driss Roukh est une série humoristique autour d’un vieux couple qui veut se séparer. Un vieux couple avec enfants et petits-enfants … Tout y passe ! Gags et situations comiques et aussi des passages à vide.
« Bnat Laasas » réalisé par le même Driss Roukh se veut un feuilleton moins léger. L’histoire de Aicha et Hanane délaissées par un père alcoolique. Elles se sont retrouvées, loin de leur village natal, dans la rue à Casablanca.
Ces productions qui, sur le plan technique sont irréprochables, donnent toutes à voir… et c’est une fatalité dans nos fictions… des personnages déjantés, sournois, hypocrites, rarement généreux… souvent hystériques…
Bref des profils et des caractères qui ne constituent pas une matière première idéale pour l’humour au moment du Ftour.
Mais la bonne nouvelle est que la grande majorités des comédiennes et comédiens ont travaillé dans ces productions de 2M et AL Aoula. Même d’anciennes figures ont réapparu et c’est une bonne chose en ces moments difficiles pour les métiers de l’art.