***Un sérieux souci de la junte avec les chiffres et les statistiques.
Les institutions internationales ne sont pas très à l’aise avec les statistiques fournies par le régime des généraux. Même le classement de ce pays dans l’indice du Développement Humain fait l’objet de lourdes suspicions.
Faut-il rappeler le nombre de leurs martyrs qui est passé de 1 million à 5 millions, plusieurs années après la fin de la guerre en 1962 ? Ces 5 millions dont se gargarise l’esbrouffeur Tebboune.
Faut-il rappeler le nombre – vraisemblable et recoupé – de centaines de milliers de morts et blessés et dizaines de milliers de disparus de la décennie noire? Le pouvoir algérien fait tout pour maquiller ces chiffres.
Et le nombre des Sahraouis marocains séquestrés à Tindouf ? Alger refuse leur recensement et « estime » leur chiffre à plus 100 000, ce qui est une aberration.
Faux et usage de faux, effets d’annonce et mensonges… Du faux GIA aux faux barrages mais vrais traquenards, sponsorisés par qui on sait.
Quand aux chiffres quotidiens des atteints et décédés du coronavirus… où aucune stratégie de dépistage ni de vaccination n’est mise en oeuvre… le brouillard est total.
* Le « pifomètre » outil de calcul préféré des fiers du « nif/pif »
Le même mode opératoire vient d’être utilisé pour faire oublier le ratage de la gestion de l’épidémie.
Face à tous ces pays qui ont multiplié les actions pour gérer au mieux l’épidémie (ce qui a beaucoup embarrassé la junte !) la machine à fabulation a propagé l’ idée d’ « IMMUNITÉ COLLECTIVE » pour expliquer une supposée baisse des contaminatons et des décès.
Un vrai matraquage qui a rendu difficile pour tout médecin algérien responsable de s’exprimer en son âme et conscience !
C’est toujours le pifomètre… le « à vue de nez »… qui a le dernier mot. Les chiffres doivent se plier à l’idéologie et à la propagande.
L’objectif est de dédouaner de sa responsabilité la junte face au monde et face au peuple excédé.
Donc tout va bien! Inutile de se tracasser pour trouver le vaccin et organiser des campagnes massives de vaccinations.
Mais d’abord où est le savoir-faire dans un pays qui a été fuit par ses compétences et ses talents?
***Des médecins consternés
L’immunité collective… est un « phénomène » très complexe, considéré avec prudence par les pays responsables, en raison des mutations du coronavirus.
L immunité collective en Algérie constitue bien une « incroyable exception »! Elle n’ a été précédée d’aucune étude menée selon des critères rigoureux.
Ils l’ont justifiée par une baisse des contaminations et des décès… sur la base de chiffres quotidiens eux-mêmes suspects.
Le Dr Noureddine Smaïl, directeur général de l’institut national de la santé publique (INSP), s’est exprimé avec prudence dans la presse algérienne.
Coincé entre le marteau des « képis » et l’enclume de sa « blouse blanche », on le comprend:
« Il se peut qu’on ait déjà atteint un certain niveau d’infection qui a fait procurer à beaucoup d’Algériens cette immunité’ (…) Je ne pourrais pas dire qu’il y a une immunité collective ou pas« .
Par contre le Dr Djidjik, chef de service d’immunologie au CHU Beni Messous… qui a pris son courage à deux mains… refuse les supputations:
« Je ne pourrais pas dire qu’il y a une immunité collective ou pas. Il faut faire des études approfondies. Pourquoi il y aurait une immunité collective uniquement chez nous ? On ne sait pas. Il faut mener des études très larges pour pouvoir parler d’immunité collective dans notre pays« , dit-il dans la presse algérienne.
Quoi qu’il en soit, ce type de débat fait l’affaire de la junte. Elle le nourrit et l’entretient pour brouiller les pistes et orienter l’opinion publique vers de faux débats, comme à son habitude.
Personne ne doute en Algérie et dans le monde que la gestion de l’épidémie a été un échec cuisant et humiliant pour le pouvoir algérien.