L’affaire « El Arja » a fait couler des larmes mais surtout beaucoup d’encre. Le boucan suscité autour de cette affaire (elle porte bien son nom, celle-là: la boiteuse), n’aura finalement servi que la partie adverse, c’est-à-dire le régime militaire algérien.
Le Maroc officiel a évidemment eu raison d’opposer silence, indifférence et mépris face aux agitations désespérées du régime des « caporaux » finissant destinées à détourner l’attention de son peuple qui revendique inlassablement, depuis déjà deux ans, l’instauration d’un État réellement civil et démocratique.
En demandant aux exploitants marocains d’évacuer la localité d’ « El Arja », limitrophe de Figuig et Béchar, au motif qu’elle est algérienne, ce régime tente de faire diversion.
Sonné par les percées retentissantes du Maroc sur le dossier de son intégrité territoriale, traduite par l’intervention professionnelle des FAR à El Guerguarat (13 novembre 2020) et la reconnaissance US de la marocanité du Sahara (10 décembre 2020), ce régime veut se donner à tout prix « une victoire », fût-elle imaginaire, au détriment d’une poignée d’agriculteurs marocains (70) qui exploitent, depuis soixante ans, la bande d' »El Arja » qui est large de trois kilomètres.
Le contexte de cette affaire ne laisse aucun doute sur sa finalité: agiter une question de nationalisme de pacotille et de pseudo-souveraineté pour tenter de ressouder les rangs face à « l’ennemi extérieur »!
Depuis quand des palmiers dattiers constituent une menace pour la souveraineté territoriale algérienne?!
Une supercherie qui n’a hélas pas été vue de cet oeil par certains, lesquels ont poussé l’inconscience jusqu’à jouer le jeu du régime voisin en poussant des cris d’orfraie genre « agression de l’armée algérienne contre des agriculteurs marocains »!!
L’État marocain doit certes indemniser ses agriculteurs, ou leur trouver des solutions de rechange, il y va naturellement de leur gagne-pain. Mais de là à dire que ces agriculteurs ont été abandonnés à leur sort face à l’armée algérienne, cela relève d’une grave erreur d’appréciation.