La reconnaissance US de la souveraineté du Maroc sur le Sahara peut faire évoluer la paix et le développement dans la région (Christian Cambon)

La reconnaissance américaine de la pleine et entière souveraineté du Maroc sur le Sahara peut faire évoluer la paix et le développement dans la région, a affirmé Christian Cambon, président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français. « Nous prenons acte de cette reconnaissance des Etats Unis qui peut, à notre sens, faire évoluer, dans le sens de la paix et du développement, cette région », a dit M. Cambon dans une déclaration à la MAP au terme d’une visioconférence avec l’ambassadeur du Maroc en France, M. Chakib Benmoussa.

L’ambassadeur marocain a été reçu, mercredi matin en visioconférence depuis Rabat, par le président de la commission des Affaires étrangères et de la défense du Sénat français, pour évoquer un certain nombre de sujets notamment la question du Sahara à l’aune de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, une reconnaissance qui est venue confirmer que le statu-quo, qui prévaut autour de ce conflit gelé, n’est plus à l’ordre du jour et que la résolution de cette question contribuerait à la stabilité de la région.

La réunion avec l’ambassadeur marocain « nous a permis de faire un tour complet de tous les sujets » d’intérêt commun, et de « réaffirmer notre amitié indéfectible avec le Maroc », a indiqué le président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat français.

Elle a été l’occasion d’évoquer notamment « les conséquences de la reconnaissance par les USA de la souveraineté du Maroc sur le Sahara » et de « rappeler la position constante de la France » sur cette question, a déclaré M. Cambon. « La France a toujours rappelé qu’elle soutenait la solution d’autonomie comme un élément constructif d’une solution durable et pacifique au conflit du Sahara. Nous avons rappelé ces principes et nous prenons acte de cette reconnaissance des Etats Unis qui peut à notre sens faire évoluer dans le sens de la paix et du développement cette région », a-t-il ajouté. La visioconférence à permis d’évoquer aussi la situation au Sahel, la relation France-Maroc, le contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie du Covid-19 et bien d’autres sujets d’intérêt communs.

La réunion avec l’ambassadeur marocain a été l’occasion de « rendre hommage à l’aide et à l’appui du Maroc dans la lutte que mène la France contre le terrorisme au Sahel », a indiqué le président de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat français, soulignant que la rencontre a permis aussi de « saluer » le rôle du Maroc dans le règlement de la situation politique en Libye, notamment après les conférences de Bouznika.

Elle a permis aussi d’évoquer le problème de l’immigration. « Nous avons pris acte de tout le travail de régulation qu’effectue le Maroc pour maitriser les flux d’immigration notamment vers l’Europe », a souligné M. Cambon, ajoutant que « la situation des jeunes mineurs marocains qui se trouvent souvent en France dans des conditions extrêmement difficiles », a été aussi évoquée et « l’ambassadeur du Maroc nous a assuré de la volonté du gouvernement marocain de trouver des solutions pour eux ».

La visioconférence a permis aussi, « bien évidemment », d’évoquer les relations bilatérales qui sont « au beau fixe » et « pour lesquelles de nouveaux développements doivent être envisagés notamment dans les échanges ministériels et parlementaires qui doivent intervenir », a poursuivi M. Cambon.

Cette visioconférence, suivie notamment par les sénateurs du groupe d’amitié France-Maroc, a « permis de réactualiser toutes les données que nous avions, outre le fait qu’un certain nombre de sénateurs ont salué les efforts du Maroc en matière de lutte contre le Covid puisque proportionnellement, les résultats au Maroc sont sensiblement meilleurs que ceux que nous enregistrons en France », a indiqué M. Cambon.

A cette occasion, « on a pu donner acte au Maroc de la bonne gestion de cette crise », a affirmé le Président de la commission des Affaires étrangères au Sénat français.