« L’Espagne commence à s’apercevoir que le nouveau président américain, Joe Biden, ne reviendra pas sur la décision prise sur le mandat de son prédécesseur Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », rapporte El Mundo, quotidien proche du renseignement espagnol, dans son édition du vendredi 19 février.
« La décision américaine, une fois adoptée, n’est pas celle de Trump mais celle des États-Unis », confirment les sources d’El Mundo, se faisant l’écho du pessimisme du pouvoir en place quant à l’éventualité que le nouveau président Biden « brise le compromis atteint par son pays ».
La question a été évoquée lors de l’intervention jeudi 18 février de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, devant la Commission des affaires étrangères du Congrès, dont le premier vice-président n’est autre que le député Podemos, Antón-Gómez Reino, relais du front séparatiste du front séparatiste du polisario. » Malgré le changement imposé par Trump, la position espagnole « n’a pas changé », basée sur la « centralité » de l’ONU », a indiqué González Laya. « L’Espagne a des relations de très bon voisinage avec le Maroc, partenaire et ami, mais comme avec le reste des pays nous ne sommes pas d’accord sur tout », a-t-elle ajouté.
Pour rappel, Arancha González Laya s’était manifestée le 15 décembre 2020 pour exprimer l’opposition de son pays à « toute décision unilatérale » de quelque pays que ce soit et « quelle que soit la taille », défiant ainsi solennellement les États-Unis d’Amérique. « L’Espagne a aussi des intérêts au Sahara occidental », avait-elle osé, contredisant ainsi de manière flagrante le fameux principe de « défense du droit à l’autodétermination ».