Un collectif de syndicats algériens a menacé de renouer avec le mouvement de protestation en lançant aux autorités compétentes un ultimatum d’un mois pour l’ouverture d’un dialogue sérieux.
Les 15 syndicats, réunis à Alger dans le cadre de la Confédération Algérienne des Syndicats Autonomes (CSA), s’insurgent contre la poursuite de la politique « d’évasion » suivie par les autorités algériennes.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une récente réunion tenue à Alger, ils ont déploré le retard de la solution des problèmes accumulés dans le secteur.
Ces syndicats ont appelé la tutelle à l’ouverture des canaux de dialogue, considérant qu’ils ont été ignorés et le sont encore aujourd’hui.
Dans ce sens, ils réclament la révision du volume horaire fixé dans les plans spéciaux mis en place par la tutelle, depuis la reprise des cours, affirmant que le personnel de l’éducation continue à assurer sa mission du mieux qu’il peut, malgré le risque de contamination.
La même source a fait état d’au moins 25.000 cas de contamination recensés dans le secteur de l’éducation.
D’après Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), cité par les médias algériens, « les fonctionnaires de l’éducation sont saturés et ne peuvent pas soutenir ce rythme infernal imposé par la crise sanitaire ».
Il révèle que « la majorité des enseignants s’oppose catégoriquement à l’enseignement le samedi et exige le maintien de la semaine de cinq jours d’études », notant que week-end est consacré, selon le statut de la Fonction publique, comme des jours de repos hebdomadaire, pour les enseignants et les élèves.
Menaçant de reprendre le chemin de la contestation, les syndicats dénoncent une « situation socioprofessionnelle difficile ».
Il en ressort du même communiqué de la CSA que les syndicats campent sur leurs positions et réclament l’ouverture du dialogue pour la prise en charge des dossiers qui traînent depuis plusieurs années.
Les syndicats ont réitéré les mêmes revendications contenues dans leur plate-forme adressée aux autorités ( pouvoir d’achat, retraite, dialogue social, libertés syndicales…).