Les partis indépendantistes ont remporté hier dimanche 14 février la majorité absolue des sièges au parlement régional de la communauté autonome de la Catalogne (74 sièges sur 135).
Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, au pouvoir) est ex-aequo avec l’un des partis indépendantistes catalans, la Gauche Républicaine (Esquerra Republicana de Catalunya: ERC), les deux ayant remporté 33 sièges chacun. Seule différence: le nombre de voix (PSOE: 23 voix) et Gauche républicaine (21,3 voix).
Une petite avance qui rendra la tâche difficile au PSOE pour former un gouvernement sauf s’il opte pour une coalition avec les partis indépendantistes catalans.
Or, une éventuelle coalition impliquera des concessions douloureuses au profit des indépendantistes catalans au détriment de la souveraineté de l’Espagne sur la Catalogne. Des voix s’élèvent déjà dans les rangs des indépendantistes victorieux pour EXIGER du gouvernement central espagnol « des négociations pour avancer vers l’organisation d’un référendum d’autodétermination devant conduire à l’indépendance de « la république de Catalogne » ».
Pere Aragones, candidat de « la Gauche républicaine », a qualifié de « très prometteurs pour la future république catalane » les résultats des élections régionales tenues hier. « Il est temps que le gouvernement central s’assoie à la table des négociations pour avancer vers l’organisation d’un référendum d’autodétermination devant conduire à l’indépendance de la république catalane », a-t-il en effet appelé.
Les résultats des élections régionales catalanes viennent ainsi renforcer les rangs des indépendantistes et du coup affaiblir la position du gouvernement Sanchez, opposé à toute velléité de partition de la Catalogne. Une position donc peu enviable pour ce gouvernement central, mais très confortable pour la Catalogne, réputée être un fief du front séparatiste du polisario.
Le gouvernement central espagnol doit aussi s’attendre à ce que le front polisario, ami des indépendantistes catalans, agisse contre l’intégrité territoriale de l’Espagne. Ce n’est ainsi pas un hasard si la soi-disant « représentation du polisario en Espagne » est sortie il y a quelques jours pour « EXIGER » du gouvernement central espagnol d’intervenir auprès de Rabat au sujet de prétendues « violations à l’encontre de la population civile sahraouie ».
Vous avez bien lu: la bande séparatiste du polisario « EXIGE » du gouvernement espagnol.
Le polisario ne se serait jamais permis cette posture de « donneur d’ordre » s’il ne savait pas que ce gouvernement était faible. Une faiblesse mise en évidence par les désaccords patents entre un parti extrême-gauchiste, anti-monarchique, en l’occurrence Podemos de Pablo Iglesias, ami des dictateurs latino-américains et du polisario, et un parti socialiste qui fait lui-même le jeu du séparatisme en faisant une utilisation malveillante du « droit international » à l’encontre de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sahariennes.
Mal est pris est celui qui croit prendre.
Qu’en pense la très bavarde ministre espagnole des Affaires étrangères, Arancha González Laya?