On savait les chiens de garde « dans les bottes » de leurs maîtres, qui leur engraissaient les pattes en fonction de leur capacité d’aboiement. On sait maintenant qu’ils sont affamés et que du coup, il doivent aboyer encore plus fort pour se remplir la bedaine, l’ère des pétro et gazo-dinars étant révolue à tout jamais.
Mais passons, car ce qui vient de se passer est grave, très grave. Une chaîne de télévision réputée être à la solde du DRS-DSS (Crépuscule/TV) a franchi les lignes rouges en attaquant, dans le dernier épisode de son cirque « idiovisuel » (« Weekend story »), l’institution monarchique marocaine, en la personne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le dérapage est d’une gravité telle qu’il a suscité une grosse indignation dans l’opinion publique nationale marocaine et que des voix nombreuses s’élèvent aujourd’hui pour revendiquer la rupture totale des relations diplomatiques avec l’Algérie. Un hashtag, « notre Roi est une ligne rouge », a déjà produit un effet viral sur le réseau social twitter.
Passons sur la tentative ridicule de caricaturer la personne du Souverain, présenté comme « un personnage de dessin animé », les préposés à l’animation de cette caricature ratée de l’émission de « Canal+ », « les guignols de l’info », ont poussé la bassesse jusqu’à viser le Roi en personne, par des insultes inqualifiables et inacceptables.
Une attaque donc frontale et injustifiée contre la personne d’un Chef d’État souverain, d’un pays voisin, doublée d’une tentative sournoise et malveillante de mettre en question la Commanderie des croyants.
Un forfait sans précédent, que nulle raison ne saurait expliquer, encore moins justifier, en dehors de cette haine aveugle et maladive que le régime des « caporaux » finissant, continue de nourrir, envers un voisin qui a fait simplement le choix civilisé de l’effort pour avancer et rejoindre le peloton des Nations avancées.
Mais passons, car l’avatar de télé n’en est pas à un forfait près. L’animateur du cirque cathodique a pris prétexte de la réactivation des relations maroco-isréaliennes pour s’autoriser aussi des propos puant l’antisémitisme basique, primaire et idiot.
Bien sûr, il serait erroné d’attribuer « le mérite » de cette dérive antisémite au seul animateur de l’ersatz de télé, qui n’est d’ailleurs que la voix de ses maîtres. L’antisémitisme est quasi-institutionnalisé en Algérie, où l’amalgame entre sémitisme et sionisme est sciemment entretenu. Le PM algérien, Abdelaziz Djerad, avait lui-même apporté la preuve affligeante de cet amalgame en claironnant que « le sionisme était à nos frontières », en référence à la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël.
Il est clair qu’en concentrant le tir sur le Maroc et ses institutions, le régime vert-kaki veut chercher une échappatoire à la crise inédite qui frappe l’Algérie. Il est clair aussi qu’à la veille du deuxième anniversaire du déclenchement des manifestations populaires anti-régime, le 22 février 2019, il cherche à faire diversion pour détourner l’attention de l’opinion publique locale de ses réelles préoccupations, à leur tête l’instauration d’un régime réellement civil et démocratique.