L’ancien président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a accepté officiellement vendredi, lors d’un entretien avec le président italien, Sergio Mattarella, le poste de Premier ministre et a annoncé la composition de son gouvernement.
La composition de son cabinet illustre sa volonté de rassembler « technocrates » et « politiques » au sein d’un gouvernement élargi soutenu par un large spectre, du centre gauche à la droite dure.
Côté politique, Luigi di Maio, chef de file du Mouvement 5 Etoiles, conserve le portefeuille des Affaires étrangères, tandis que Giancarlo Giorgetti, haut responsable de la Ligue, est nommé à l’Industrie, et Andrea Orlando, du Parti démocrate, récupère le ministère du Travail.
Côté « techniciens », Luciana Lamorgese reste à la tête du ministère de l’Intérieur, Daniele Franco, numéro deux de la Banque d’Italie, hérite du ministère de l’Economie et Roberto Cingolani, un physicien spécialiste de l’intelligence artificielle, est désigné à la tête d’un nouveau ministère de la Transition écologique.
Surnommé «Super Mario» pour son rôle dans la crise de la dette de la zone euro en 2012, M. Draghi a été choisi par le président Mattarell pour succéder à Giuseppe Conte, contraint à la démission le 26 janvier après l’éclatement de sa coalition.
Mario Draghi prêtera serment d’ici la fin du week-end, puis demandera la confiance au Parlement en début de semaine, alors que la péninsule, durement frappée par le Covid-19, est en pleine récession.
