« L’Algérie érige la question du Sahara au rang de cause nationale », a asséné le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors d’un point de presse tenu ce dimanche 7 février à Rabat.
Ce constat est mis en évidence par la mobilisation de tout l’appareil de l’État algérien autour de cette question, de la présidence au gouvernement, de l’institution militaire à l’agence de presse officielle, voire les mosquées, relève le chef de la diplomatie marocaine, chiffrant à 50 le nombre des déclarations officielles algériennes faites dernièrement au sujet de la question du Sahara marocain.
Cet intérêt inégalé pour le Sahara démontre à qui veut encore voir, les visées réelles d’Alger sur la question, qui est tout sauf « une question de principe ».
« L’Agence de presse algérienne consacre au moins sept dépêches par jour à la question du Sahara », relève encore M. Bourita, ajoutant ne pas avoir constaté cet intérêt pour d’autres questions, telle que la question palestinienne.
Cette fixation met en évidence le rôle d’Alger « en tant qu’acteur principal » et « partie prenante » au conflit créé autour du Sahara marocain, souligne le ministre Bourita.
À ce titre-là, Alger doit assumer ses responsabilités dans le processus engagé sous l’égide de l’ONU pour ménager une issue politique à ce différend plus que quarantenaire autour du Sahara marocain, a appelé le ministre Bourita.