Qui est « Mahfoud polisario », que le régime vert-kaki a nommé nouveau patron du renseignement extérieur algérien?

Les hautes fonctions, on le sait, sont attribuées en Algérie proportionnellement à la capacité de tout candidat potentiel à nuire aux intérêts du voisin de l’ouest: le Maroc! Celle qui vient d’être octroyée à Noureddine Mekri, nouveau directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE, renseignement extérieur), en remplacement du général-major Mohamed Bouzit, ne déroge pas à cette règle.

Comme son surnom le laisserait entendre, « Mahfoud polisario » serait « un spécialiste du dossier du Sahara » et, du coup, promettrait de faire oublier les loupés retentissants de son prédécesseur, le général-major Mohamed Bouzit, accusé de « n’avoir rien vu venir »: intervention des Forces armées royales vendredi 13 novembre 2020 à El Guerguarat, négociations menées discrètement depuis mai 2018 entre Rabat et Washington, couronnées par la reconnaissance US, le 10 décembre 2020, de la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses Provinces sahariennes…

« Mahfoud polisario », ex-directeur des relations extérieures et de la coopération au ministère de la Défense (MDN), porterait donc bien son surnom. Et pour cause, « son expertise et sa connaissance du dossier sahraoui ont fait de lui le candidat idéal pour occuper ce poste, au moment où la crispation des relations entre l’Algérie et le Maroc a atteint un niveau critique, suite à la décision américaine prise par Donald Trump, de reconnaître la souveraineté du Royaume chérifien sur le Sahara occidental », croit savoir ce confrère à coloration vert-kaki qu’on ne nomme pas tellement il pue l’intox anti-marocaine.

Ancien cadre du défunt Département du renseignement et de la sécurité (DRS, démantelé en 2016 par l’ex-raïs Abdelaziz Bouteflika), « Mahfoud polisario », 71 ans, fait donc partie de l’ancienne garde rompue aux techniques de l’ex-KGB soviétique, avec tout ce que cela comporte en termes d’infox, intox, etc.

Autant de pratiques éculées, de surcroît en déphasage avec les nouvelles réalités géopolitiques de la région, autant que ce dénommé « Mahfoud polisario », qui vient d’être rappelé aux fonctions alors qu’il coulait depuis déjà 5 ans une retraite hyper dorée du côté du luxueux Club des Pins,  station balnéaire à Alger où l’oligarchie militaire fossilisée mène un train de vie orgiaque, à l’abri des regards indiscrets de citoyens algériens tenus de s’organiser en files indiennes devant les laiteries, pour décrocher ne serait-ce qu’un sachet de poudre blanche, pour ne pas parler des autres produits de première nécessité importés.

Le peuple algérien peut donc crever tranquillement, non pas le polisario qui vit à ses dépens. « Mahfoud polisario » a d’ailleurs été nommé pour défendre la « Issaba » de Rabouni, non les intérêts du peuple algérien qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Une chose reste toutefois sûre: le salut de ce peuple passe nécessairement par le retour à la rue. Ce n’est qu’à ce prix qu’il pourra se débarrasser de ce régime minablement kleptocrate, liberticide et prédateur.