Le Capitaine du « TITANIC » Casablanca!!

Les récentes pluies sont bienfaitrices à bien des égards à notre économie, puisqu’elles concernent une partie importante de la population active marocaine dont la subsistance en dépend, eu égard à leur activité agricole dite traditionnelle.

Soit, mais à chaque rendez-vous pluvial a priori « abondant », les habitants de la capitale économique vivent des scènes (presque) apocalyptiques de tunnels bouchés, voitures immergées et quartiers inondés ; sans parler de la scène désolante d’un match de football -d’une compétition internationale- vite déformée en lutte aquatique ; dont le club vert a payé le prix par son élimination. 

Ceci bien évidemment pose l’épineuse question de la viabilité réelle de nos infrastructures souterraines, dont à présent aucune étude sérieuse n’a vu le jour, dans une mégalopole censée être le poumon économique du Royaume.

Nous le savons, l’assainissement et la distribution de l’eau sont le fait de firmes concessionnaires de service public, en l’occurrence la Lydec à Casablanca, qui rappelons-le, gère le périmètre de la Communauté urbaine de Casablanca y compris la ville de Mohammedia, pour une durée de 30 ans à compter du 1er août 1997.

Nous en vivons hélas les limites, et le Conseil de la ville auquel incombe la tâche d’assurer un minimum de service public digne de ses habitants gagnerait à faire l’exercice de revoir sa copie en la matière, ou au minimum apporter des éclaircissements sur le cahier des charges dont la ville est signataire au lieu d’inviter les citoyens à s’adresser à une société privée lorsqu’il est question de dédommagements, alors que ceci devrait être son rôle.

Monsieur Omari, Maire de Casablanca, vos prérogatives de contrôle consistent-elles en quoi exactement ? Espérons qu’elles ne se limitent pas -selon vos mots- à un rôle d’intermédiaire entre le citoyen et une société déléguée.

De plus, quelles sont les pertes économiques engendrées par ce chaos urbain, et qui devra en payer le prix ? Ce citoyen pieds dans l’eau, pratiquement dans la mouise, attend cette expertise que vous avez évoquée devant les Marocains sur une chaîne nationale; mais surtout des actions concrètes pour éviter ce scénario répétitif et désolant.