La Bourse de Casablanca a bâti, grâce à ses différents intervenants sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances, une infrastructure de marché de premier plan, a affirmé son directeur général, Tarik Senhaji.
Sur le plan technologique, la Bourse utilise le même système de trading que le London Stock Exchange ou bien Johannesburg Stock Exchange, a précisé M. Senhaji dans une interview à la MAP. « C’est un système surpuissant qui nous permet de traiter jusqu’à 30.000 ordres par minute. Et cette résilience a été largement prouvée pendant la crise où nous avons facilement géré des pics très importants de négociation », a-t-il dit.
Sur le plan réglementaire, sous l’égide de l’Autorité marocaine du Marché des capitaux (AMMC), le marché s’est doté d’un cadre des plus sécurisés dans le monde, a indiqué le DG de la Bourse, citant également des intermédiaires financiers de premier plan, que ce soit au niveau des banques d’affaires, des sociétés de gestion ou des sociétés de bourse, et dont la sophistication des outils de bourse en ligne proposés par ces intermédiaires « est de tout premier plan ».
Dans l’animation du marché, la communauté des investisseurs institutionnels marocains s’est développée de manière très importante avec un grand niveau de professionnalisation et qui est prête à accompagner la relance, a ajouté M. Senhaji, rappelant dans ce sens l’offre publique de Maroc Telecom qui a drainé 33 milliards de dirhams de demande, majoritairement institutionnelle, pour une offre d’à peine 2 milliards de dirhams.
« Le marché boursier peut financer l’économie marocaine d’un supplément de plusieurs dizaines de milliards de dirhams sans aucune difficulté pour absorber ce papier. Et là je parle d’opérations en capital, en ce qui concerne la dette, ce sera bien plus ! Cette manne tombe à point nommé dans le contexte actuel de relance, et je pense qu’il est de notre devoir de rendre cet outil accessible au maximum d’entreprises, ainsi qu’à l’Etat », a t-il dit.