Ouverture du 32ème Festival international du théâtre universitaire de Casablanca

La pièce de théâtre « Nams », qui relate l’histoire d’un personnage schizophrène ayant grandi dans un quartier populaire, a ouvert, lundi soir, la 32ème édition du Festival international du théâtre universitaire de Casablanca (FITUC), organisée à distance jusqu’au 27 décembre.

Après avoir obtenu son diplôme universitaire, il s’est retrouvé au chômage. Mais il a finalement trouvé un emploi dans un cybercafé. Le monde virtuel de l’internet est devenu pour lui le moyen le plus idéal de gagner ses guerres qu’il a perdues dans la réalité.

Les événements comiques et satiriques de cette pièce de théâtre, réalisée par Abdelilah Bnhadar, sont inspirés du roman « Hot Maroc » du poète et journaliste Yassin Adnane.

A l’ouverture de ce festival, le président du FITUC, également doyen de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M’Sik (Université Hassan II ), Abdelkader Gongai a indiqué que « Le théâtre est le lieu où le rêve se met sur scène, là où le rôle de l’acteur, témoin de lui-même, casse les frontières du réel pour se lancer dans un monde de rêve sans limite, dans des émotions internes qu’il cherche à partager avec les autres », ajoutant que « dans le théâtre, le Rêve est projeté dans une atmosphère particulière définie dans l’espace et le temps ».

Le lien entre le « Rêve » et le théâtre est omniprésent, sous formes de rêveries, de représentations et d’imagination, dans toutes les étapes de la création (texte, mise en scène, musique….). Le rêve est vécu dans le théâtre qui est un jeu de personnages avec la réalité, dans une atmosphère d’imagination, de plaisir, de créativité et de suspens, a-t-il ajouté.

Dans le théâtre, le « Rêve » est un voyage psychologique qui exprime l’inconscient de la mémoire collective de la société. Le jeu est un acte d’échange continu entre l’inconscient des comédiens et celui des spectateurs, dans un processus d’aller-retour, fragmenté en sous-rêves partagés, constitués d’un rêve général de la pièce et de sous-rêves incités dans chaque séquence, explique M. Gongai.

Le choix du « Rêve » comme thème de cette 32ème édition n’est pas gratuit, car il vient après les thèmes « Silence » (29ème édition), « action » (30ème édition) et « interaction » 31ème édition. C’est une évolution et une continuité du projet artistique du FITUC qui considère le théâtre comme un processus de création structurelle, estime t-il.

Il a souligné qu’un hommage sera rendu aux artistes qui nous ont quittés notamment Touraya Jabrane et Abdeljabbar Louzir, outre les journalistes Lahoucine Echaabi et Hamid Najah.

Pour sa part, le directeur artistique adjoint, Hicham Zine Laabidine a indiqué que plusieurs pays participent à cette édition, notamment le Mexique, la France, le Liban, la Tunisie, la Palestine, la Syrie, la Côte d’Ivoire, la Corée du Sud, l’Iran, la Grèce et le Maroc.

Et d’ajouter que le FITUC préservera la même structure générale en cohésion avec ses objectifs visant notamment à créer un espace de rencontres entre les jeunes du monde et faire de la ville de Casablanca un carrefour pour les amoureux du théâtre, ajoutant que cet évènement contribuera à la dynamisation de l’image du Maroc qui est un pays de tolérance, d’ouverture et de cohabitation.

Cette édition sera marquée par des ateliers, des tables rondes autour de la thématique « Théâtre et rêve », fait-t-il savoir, précisant que l’atelier « écriture et interprétation théâtrale » tend à proposer un travail autour de l’écriture théâtrale qui permettra aux participants de se familiariser avec différentes formes d’écriture théâtrale (monologues, scènes dialoguées, etc.) et différents genres théâtraux (drame, comédie, théâtre de l’absurde, etc.).

L’atelier propose aux participants un travail autour de l’interprétation des textes écrits, afin de découvrir ensemble la respiration et le rythme propre à chaque texte.