INTERCEPTION DE CONTACTS SECRETS ENTRE PODEMOS ET LE POLISARIO POUR MONTER UN AGENDA PARALLÈLE À LA « VISITE » DE PABLO IGLESIAS AU MAROC. UN INCIDENT DIPLOMATIQUE A ÉTÉ ÉVITÉ DE JUSTESSE.

On en sait un peu plus sur les raisons de l’annulation in extremis de la participation du vice-président du gouvernement espagnol, Pablo Iglesias, à la Réunion de haut niveau (RHN), prévue ce 17 décembre à Rabat. Des informations confidentielles recueillies auprès de l’Exécutif espagnol indiquent que ce dernier a intercepté des appels téléphoniques secrets entre Podemos et le Polisario, pour monter un agenda parallèle à la Réunion de haut niveau, pendant le séjour (désormais annulé) du chef de ce parti d’extrême gauche, Pablo Iglesias, à Rabat.

En effet, le chef de Podemos aurait planifié de rencontrer à Rabat des « séparatistes de l’intérieur » à la solde du tandem polisario-Alger, avant que ce projet délibérément tendancieux ne tombe à l’eau grâce à la vigilance des services marocains et leurs homologues espagnols.

Un incident diplomatique entre Rabat et Madrid a donc été évité de justesse, alors qu’il a été co-planifié de sang froid par le chef de Podemos avec Alger et le polisario, dans la tentative insidieuse de saborder la Réunion de haut niveau (RNH), qui se tient au niveau élevé des Chefs de gouvernement, a contrario des réunions mixtes qui, elles, se tiennent au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Pablo Iglesias compte déjà à son passif un incident similaire qui s’est produit pas plus tard que le 8 novembre dernier, quand il avait entrepris de rencontrer dans la capitale bolivienne la PAZ, en marge de l’investiture du nouveau président bolivien, Luis Arce, des sympathisants du dictateur bolivien déchu Evo morales, contre la volonté du Roi d’Espagne Felipe VI et de la MAE, Arancha Gonzalez Laya.

Un acte d’autant plus irresponsable que Pablo Iglesias est membre de l’Exécutif espagnol.

Le 15 novembre dernier, Pablo Iglesias avait suscité un tollé au sein de l’Exécutif espagnol après avoir posté un tweet faisant l’apologie de la thèse algéro-séparatiste du « référendum d’autodétermination », même si cette thèse, éculée, de surcroît impraticable, n’est plus inscrite à l’agenda de l’ONU et du Conseil de sécurité et ce, depuis l’an 2000.

Cette sortie avait valu à son auteur un sévère recadrage de la part aussi bien de la majorité que de l’opposition espagnole. La MAE Arancha Gonzalez Layat et la ministre de la Défense, Margarita Robles, avaient en effet enjoint à Pablo Iglesias de respecter la position officielle de l’État espagnol, allant dans le sens de celle de l’ONU prônant « une solution politique basée sur le réalisme et l’esprit de compromis » au conflit régional autour du Sahara marocain.

Idem pour le chef du Parti populaire, Pablo Casado, qui avait lui aussi dénoncé les propos irresponsables d’Iglesias, tout en invitant le président du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, à « remettre de l’ordre dans son gouvernement ».

Manuel Valls, ancien premier ministre français, avait aussi vivement condamné le tweet « irresponsable » du chef de Podemos, accusé de soutenir scandaleusement des séparatistes « impliqués dans le trafic d’armes, de drogue et la traite d’être humains ».

Autant de problèmes créés à l’Exécutif espagnol par ce parti extrême gauchiste viscéralement anti-monarchiste, pro-indépendatiste et englué jusqu’au cou dans des accointances dangereuses avec les dernières dictatures latino-américaines et algérienne, pour ne pas parler des scandales de corruption qu’il continue de traîner comme des boulets aux pieds.