Le Maroc entend tirer profit de la stratégie offensive qu’il a adoptée dans la perspective de vacciner 20 millions de personnes en trois mois, ce qui constituerait « une sacrée performance » sur le continent africain, écrit mercredi le magazine français « Le Point ».
« Maintenant que des avancées ont été enregistrées sur le front des vaccins, le Maroc entend tirer profit de la stratégie offensive qu’il a adoptée en passant un accord avec le chinois Sinopharm, pour lequel il a accepté de participer aux tests cliniques menés dans une dizaine de pays, en s’assurant de la livraison de 10 millions de doses une fois que des résultats probants auront été constatés et en prévoyant une production locale dans le cadre d’un échange d’expertise », relève « Le Point » dans un article sous le titre « Vaccin anti-Covid-19 : le Maroc ouvre la route africaine ».
« Prudent », le Royaume a également signé un contrat avec le laboratoire britannique AstraZeneca, qui a développé un vaccin en partenariat avec l’université d’Oxford et attend la livraison de 8 millions de doses de vaccin au cours du premier semestre 2021 à la suite de l’accord entre le Fonds d’investissement direct russe et la société pharmaceutique marocaine Galenica, souligne le média français.
Ce sont « autant d’éléments qui devraient faciliter la campagne nationale de vaccination que le pays espère lancer d’ici la fin de l’année pour immuniser quelque 20 millions de Marocains en trois mois », affirme « Le Point » .
Et de relever que si cela se concrétisait, ce serait une « sacrée performance » dans la mesure où près de 55 % de la population serait vaccinée sur un continent où l’objectif déclaré le 26 novembre dernier par la Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Matshidiso Moeti, est « de vacciner 3 % des Africains d’ici mars 2021, et 20 % d’ici la fin de l’année prochaine ».
Faisant observer que SM le Roi Mohammed VI a demandé au gouvernement de rendre gratuite la campagne de vaccination, espérée d’ici la fin de l’année, le magazine note que pour le Maroc, « la dynamique vaccinale est bel et bien enclenchée ».
Mais relève « Le Point » qui cite des propos du ministre de la Santé Khalid Aït Taleb, la date de lancement de la campagne reste « tributaire » de la validation des vaccins et du calendrier de livraison des producteurs pharmaceutiques.