Séparatisme en Papouasie: l’Indonésie convoque l’ambassadeur britannique

L’Indonésie a convoqué l’ambassadeur britannique après que le leader des séparatistes papous, Benny Wenda, basé au Royaume-Uni, s’est déclaré président du soi-disant « gouvernement provisoire de Papouasie », a annoncé samedi le ministère indonésien des Affaires étrangères.

Le ministère des Affaires étrangères indonésien a convoqué l’ambassadeur britannique, Owen Jenkins, et lui a fait part de sa « vive protestation » concernant les déclarations et les activités de Benny Wenda, selon le porte-parole du ministère, Teuku Faizasyah.

« L’ambassadeur britannique s’est engagé à transmettre la vive protestation de l’Indonésie et il a réaffirmé la position du Royaume-Uni sur la souveraineté et l’unité des régions indonésiennes », a souligné le porte-parole dans un communiqué.

A travers la convocation de l’ambassadeur britannique, les autorités indonésiennes souhaitent avoir « une explication détaillée sur la position officielle du Royaume-Uni sur la question de la Papouasie ainsi que sur les activités politiques de M. Wenda dans le pays », a fait savoir le président de l’Assemblée consultative du peuple (MPR), Bambang Soesatyo.

« Une application rigoureuse de la loi est jugée nécessaire car les actes de M. Wenda, y compris sa nomination en tant que soi-disant président par intérim de la Papouasie occidentale, sont en effet un acte d’agitation et de propagande visant à désunir l’Indonésie », a souligné M. Soesatyo.

Il a, de même, fait savoir que le gouvernement est autorisé à utiliser tous les instruments et le pouvoir dont il dispose pour prendre des mesures fermes et mesurables en vue de « garantir la souveraineté du pays et la dignité de la nation ».

« Benny Wenda n’est plus un citoyen indonésien. Il est apatride. Il ne détient qu’un permis de séjour du gouvernement britannique », a noté M. Soesatyo, ajoutant que Wenda mène ses actes de séparatisme et ses campagnes anti-indonésiennes depuis Oxford City.

En début de semaine, une porte-parole du Bureau des Nations-Unies pour les droits de l’Homme avait affirmé que l’ONU était « troublée par l’escalade de la violence des dernières semaines et mois » en Papouasie.