La situation des charges et ressources du Trésor dégage un déficit budgétaire de 50 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre 2020, contre 39,8 MMDH au cours de la même période un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).
Ce déficit tient compte d’un solde positif de 7,3 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA), indique la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) d’octobre.
Ce bulletin fait également état d’une baisse des recettes ordinaires brutes de 1,3% à 200,4 MMDH et d’une hausse des dépenses ordinaires émises de 3,6% à 202,98 MMDH dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 2,5 MMDH. Compte tenu d’un besoin de financement de 56,1 MMDH et d’un flux net positif du financement extérieur de 13,5 MMDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 42,6 MMDH.
Le repli des recettes s’explique par la baisse des impôts directs de 2,5%, des droits de douane de 5,7%, des impôts indirects de 9,6% et des droits d’enregistrement et de timbre de 20,5%, conjuguée à l’augmentation des recettes non fiscales de 40,4%.
S’agissant des dépenses émises au titre du budget général, elles ont été de 316,2 MMDH à fin octobre 2020, en hausse de 8,8% par rapport à leur niveau à fin octobre 2019, en raison de l’augmentation de 4,7% des dépenses de fonctionnement, de 7,5% des dépenses d’investissement et de 19,5% des charges de la dette budgétisée.
La progression des charges de la dette budgétisée s’explique par l’augmentation de 33,5% des remboursements du principal (58,5 MMDH contre 43,8 MMDH) et par la baisse de 2,9% des intérêts de la dette (26,7 MMDH contre 27,5 MMDH).
Les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d’engagement, se sont élevés à 467 MMDH, représentant un taux global d’engagement de 71% contre 73% à fin octobre 2019. Le taux d’émission sur engagements a été de 90% contre 87% un an auparavant.
Pour ce qui est des comptes spéciaux du Trésor, ils ont réalisé des recettes de 107,6 MMDH et des dépenses émises de 100,6 MMDH, soit un solde positif de 6,9 MMDH.
Les recettes des services de l’Etat gérés de manière autonome ont reculé, de leur côté, de 27,3% à 1,56 MMDH, tandis que les dépenses émises ont été de 1,16 MMDH, en diminution de 39,2%.