On l’avait beaucoup moqué lors du Mondial des clubs qui s’est déroulé en 2014 au Maroc à cause de cette maudite « Kerrata » utilisée pour dessécher la pelouse trempée d’eau du complexe Moulay Abdellah. Le tollé général, sur les réseaux sociaux, qui s’ensuivit et la sensation de la honte chez le public a fini par balayer l’ex-ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, et l’éjecter de son poste.
Tout le monde alors le pointait du doigt mais avec le recul il faut avouer qu’il n’était pas le seul responsable et que la raclette ne rentre pas dans ses prérogatives. Mieux encore Ouzzine a rendu un grand service à son pays puisque depuis cette date la Kerrata marocaine a commencé à s’exporter dans plusieurs pays occidentaux.
En 2016, ce sont les Etats-Unis qui ont eu recours à cette technique marocaine lors de la Copa America quand plus d’une dizaine d’agents s’en sont armés pour dessécher la pelouse inondée par une pluie torrentielle. Et dire qu’à l’époque du ministre Ouzzine, Fox News avait ouvert son JT sur la pelouse du complexe Moulay Abdellah trempée d’eau et des ouvriers en train de la dessécher avec des seaux et des raclettes.
Un scandale planétaire, avait-on dit, à l’époque en dramatisant à l’infini cette scène qui va se répéter pourtant dans plusieurs stades. Rien qu’hier, jeudi 5 novembre, nos voisins espagnols surpris par une pluie torrentielle se sont rappelés au bon souvenir de notre Ouzzine national.
Avant le coup d’envoi du match qui avait opposé le club espagnol Villarreal au Maccabi Tel Aviv, des pluies impressionnantes se sont abattues sur le stade de Ceramica. Et bien figurez-vous, on a revu avec plaisir plusieurs agents se servir de la Karreta d’Ouzzine pour éponger la pelouse.
Cette raclette qui fut l’objet de la honte, chez nous, est devenue aujourd’hui un outil très prisé des occidentaux quand la pluie dépasse les limites de la technologie.
Autant dire que le précurseur de cette technique, Mohamed Ouzzine, devrait être réhabilité et pourquoi pas retrouver son poste de ministre après les prochaines élections législatives.
Les Harakis lui doivent au moins çà.
