Situation épidémiologique et grève. Le coronavirus avance dangereusement, les médecins, délaissés, reculent prudemment pour faire pression sur le gouvernement

Les médecins du secteur public observent ce mercredi et demain jeudi une grève nationale exceptée dans les services d’urgence et de réanimation. Le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) annonce dans un communiqué que ce mouvement sera accompagné de sit in locaux et ponctué par une marche nationale à Rabat.

Il faut préciser que les médecins avaient entamé une série de grèves bien avant le déclenchement du coronavirus pour réclamer la réalisation de leur cahier revendicatif. Depuis ils ont observé une trêve pour faire face à une pandémie qui a révélé, avec plus d’acuité, les conditions précaires dans lesquelles ils exercent leur travail.

Aujourd’hui ils reprennent le flambeau de la contestation pour réclamer l’augmentation des personnels et des équipements medicaux mais aussi et surtout la révision de l’indice salariale 509. Le syndicat avait indiqué que les négociations sur ce dernier point crucial avaient, pourtant, fait plusieurs avancées mais le gouvernement et surtout le ministère de la santé ont fait marche arrière.

La méfiance, voire la défiance du syndicat des médecins est telle qu’ils n’ont pas confiance au ministre Ait Taleb qui les a pourtant rassurés qu’il appliquerait l’indice 509 lors de leur dernière rencontre du 6 octobre. Mais la SIMSP veut que cette promesse soit exécutée immédiatement de peur que les médecins soient bernés encore une fois par les mots au lieu des actes.